Gisèle Vienne

Crowd

Archive 2017
Nanterre-Amandiers – Centre dramatique national
7 – 16 décembredéc.
1/7

Conception, chorégraphie et scénographie, Gisèle Vienne
Assistantes mise en scène, Anja Röttgerkamp et Nuria Guiu Sagarra
Mixage, montage et sélection musique, Peter Rehberg
Conception de la diffusion du son, Stephen O’Malley
Ingénieur du son, Adrien Michel
Lumières, Patrick Riou
Dramaturgie, Gisèle Vienne et Denis Cooper
Avec Philip Berlin, Marine Chesnais, Kerstin Daley-Baradel, Sylvain Decloitre, Sophie Demeyer, Vincent Dupuy, Massimo Fusco, Rémi Hollant, Oskar Landström, Théo Livesey, Louise Perming, Katia Petrowick, Jonathan Schatz, Henrietta Wallberg et Tyra Wigg
Production et diffusion, Alma Office : Anne-Lise Gobin, Alix Sarrade & Camille Queval
Administration, Etienne Hunsinger

Production déléguée DACM // Coproduction Le Maillon, Théâtre de Strasbourg – scène européenne ; Wiener Festwochen ; manège – Scène Nationale – Reims ; Théâtre National de Bretagne – Centre Européen Théâtral et Chorégraphique (Rennes) ; CDN Orléans/Loiret/Centre ; La Filature, Scène nationale (Mulhouse) ; BIT Teatergarasjen (Bergen) ; Nanterre-Amandiers, centre dramatique national // Coréalisation Nanterre-Amandiers, centre dramatique national ; Festival d’Automne à Paris // Avec le soutien du CCN2 – Centre Chorégraphique national de Grenoble // Avec le soutien du CND centre national de la danse // La Compagnie Gisèle Vienne est conventionnée par le Ministère de la culture et de la communication – DRAC Grand Est, la Région Grand Est et la Ville de Strasbourg // La compagnie reçoit le soutien régulier de l’Institut Français pour ses tournées à l’étranger. Gisèle Vienne est artiste associée à Nanterre-Amandiers, centre dramatique national, depuis janvier 2014, et au Théâtre national de Bretagne – Rennes
Spectacle créé le 8 novembre 2017 au Maillon, Théâtre de Strasbourg – scène européenne

Pièce pour 15 danseurs, Crowd s’inscrit avec force dans le travail de Gisèle Vienne qui, depuis plusieurs années, ausculte minutieusement notre part d’ombre et notre besoin de violence. Un cheminement qui, faisant fi des disciplines artistiques, rend à la scène toute sa puissance cathartique.
Inclassables, souvent perçues comme « dérangeantes » derrière la perfection de leur facture et de leur forme, les pièces de Gisèle Vienne n’ont eu de cesse de sonder, depuis Showroomdummies (2001), l’éternelle dualité – Eros et Thanatos, Apollon et Dionysos – qui est au cœur de notre humanité, la nécessaire soif de violence que chacun porte en soi, dans toute sa part d’érotisme mais aussi de sacré. Crowd est une nouvelle étape dans cette recherche d’une singulière constance. Chorégraphie conçue pour 15 interprètes réunis le temps d’une fête, cette ample polyphonie met en lumière (noire) tous les mécanismes qui sous-tendent de telles manifestations d’euphorie collective, et « la façon dont une communauté spécifique peut gérer (ou non) l’expression de la violence ». Formée à la musique avant d’être initiée à l’art de la marionnette, nourrie de philosophie et d’arts plastiques, Gisèle Vienne met en scène un univers de la fragmentation, où coexistent plusieurs réalités et temporalités. Un univers où les gestes saccadés empruntent tout autant aux danses urbaines qu’au théâtre de marionnette, où la dramaturgie de Dennis Cooper, le DJ set de Peter Rehberg et la musique du duo KTL (Stephen O’Malley et Peter Rehberg) agissent comme autant d’agents perturbant notre perception en même temps qu’ils brouillent la frontière entre intériorité et extériorité, entre rêve éveillé et rave endiablée. À la fois contemporain et puissamment archaïque dans sa dimension cathartique, Crowd est le lieu d’un dialogue « avec ce qui nous est le plus intime ».