Clara Iannotta Mark Andre György Ligeti Wolfgang Rihm
Wolfgang Rihm
Quatuor nº13
Mark Andre
Miniaturen für Streichquartett (iv 13) (création en France – commande du Quatuor Arditti et de Musica Viva Munich avec le concours de la Fondation Ernst von Siemens pour la musique, du Festival d’Automne à Paris et de ProQuartet--Centre européen de musique de chambre
Clara Iannotta
dead wasps in the jam-jar (iii) (création – commande du Festival d’Automne à Paris et de ProQuartet-Centre européen de musique de chambre, avec le concours de la Fondation Ernst von Siemens pour la musique)
György Ligeti
Quatuor nº2
Quatuor Arditti
Coréalisation C.I.C.T. Théâtre des Bouffes du Nord (Paris) ; Festival d’Automne à Paris
Avec le soutien de la Fondation Ernst von Siemens pour la musique
Avec le concours de la Sacem
Avec le soutien de l’Adami
Clara Iannotta s’appuie sur une phrase d’un poème de Dorothy Molloy, dead wasps in the jam-jar. L’image de « guêpes mortes dans le pot de confiture » peut paraître pittoresque, mais elle doit engager un rapport autrement littéral à la pâte sonore. Pour la compositrice, une surface n’est rien de plus qu’un concours de réflexions. D’où l’envie d’y goûter.
En dialogue permanent avec les possibilités expressives de la formation, les compositions pour quatuor se chargent méthodiquement d’en varier les ressorts : le quatuor que Wolfgang Rihm compose en 2011 (son treizième) amplifie l’individualisation des quatre lignes par une exploitation panoramique – une sérialisation ? – des modes de jeux et d’accentuation. Ce qui installe un climat de lutte, une force de nécessité dans la tension. Au point que la tentation d’épuiser les possibles peut prendre une charge spirituelle. Quand Mark Andre inscrit ses Miniaturen für Streichquartett (iv 13) dans son cycle de musique de chambre et soliste, « iv », il l’entend à la fois comme un acronyme d’i(ntro)version et d’i(ntra)véneuse, et cherche ici à faire une typologie des modes de disparition du son : ces « iv 13 » reviennent sur la disparition de Jésus de Nazareth pendant les épisodes Noli me tangere (Jean 20, 11-18) et Souper à Emmaüs (Luc 24, 13-35). Ce programme est complété par le Quatuor nº2 composé en 1968 par György Ligeti, où une plage pointilliste est suivie d’un temps pour les gestes violents, alors que les pizzicati font ensuite l’objet d’un mouvement dédié.
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