Boris Charmatz

10000 gestes

Archive 2017
Chaillot – Théâtre national de la Danse
19 – 21 octobreoct.
1/3

Pièce pour 24 danseurs
Chorégraphie, Boris Charmatz
Avec Djino Alolo Sabin, Salka Ardal Rosengren, Or Avishay, Régis Badel, Jessica Batut, Nadia Beugré, Alina Bilokon, Nuno Bizarro, Matthieu Burner, Dimitri Chamblas, Olga Dukhovnaya, Sidonie Duret, Bryana Fritz, Kerem Gelebek, Alexis Hedouin, Rémy Héritier, Samuel Lefeuvre, Johanna-Elisa Lemke, Noé Pellencin, Maud Le Pladec, Mani Mungai, Jolie Ngemi, Solene Wachter, Frank Willens
Assistante chorégraphie, Magali Caillet-Gajan
Lumières, Yves Godin
Costumes, Jean-Paul Lespagnard
Travail vocal, Dalila Khatir
Régie son, Mathieu Morel
Régie générale, Fabrice Le Fur
Habilleuse, Marion Régnier
Direction de production, Sandra Neuveut, Martina Hochmuth, Amélie-Anne Chapelain
Matériaux sonores, Requiem en ré mineur K.626 de Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791), interprété par l’Orchestre Philharmonique de Vienne, direction Herbert von Karajan, enregistré au Musikverein (Vienne) en 1986 (1987 Polydor International GmbH, Hambourg) ; enregistrements à l’ancienne gare de Mayfield, Manchester, par Mathieu Morel
Production Musée de la danse / Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne-Direction : Boris Charmatz
Coproduction Volksbühne (Berlin) ; Manchester International Festival (MIF) ; Théâtre National de Bretagne – Centre Européen Théâtral et Chorégraphique (Rennes) ; Wiener Festwochen ; Sadler’s Wells (Londres) ; Taipei Performing Arts Center ; Chaillot – Théâtre national de la Danse (Paris) ; Festival d’Automne à Paris
Coréalisation Chaillot – Théâtre national de la Danse (Paris) ; Festival d’Automne à Paris
Avec le soutien de l’Adami
Remerciements Olivier Renouf, Charleroi Danses - Centre chorégraphique de la Fédération Wallonie-Bruxelles, P.A.R.T.S., Archivio Alighiero Boetti and Fondazione Alighiero e Boetti; Chiara Oliveri Bertola / Castello di Rivoli Museo d'Arte Contemporanea  
Spectacle créé le 14 septembre 2017 à la Volksbühne (Berlin)

Après l’oralité débridée de danse de nuit (2016), Boris Charmatz revient aux interrogations perceptives à l’origine de Levée des conflits (2010) : dans cette utopie de danse où aucun geste ne se répète jamais, il crée un torrent gestuel ininterrompu, parcouru de tremblements, de soubresauts. Un défi sensitif et chorégraphique qui sature l’espace de la perception.
Inventer un geste, inventer deux gestes, inventer trois gestes, d’accord. Mais inventer dix mille gestes, comment est-ce possible ? Jouant avec les limites de ce qui fait geste – de ce qui distingue un mouvement de bras ou de jambe d’un autre –, Boris Charmatz soumet une nouvelle fois la chorégraphie à une frontière, signifiée, dès le titre, sous forme de défi. À quoi peut bien ressembler une masse de corps déployant une telle quantité de mouvements dans un espace progressivement saturé – un espace où rien ne se répète jamais ? À une sculpture ? À une installation vivante ? À une chorégraphie fantôme ? Comme pour Levée des conflits, il y a à l’origine de 10000 gestes l’horizon d’un fantasme perceptif : créer par les ressources propres de l’art chorégraphique une illusion visuelle, presque subliminale ; un flux où les interprètes seraient en même temps plus et moins que des corps : des atomes, des principes agissant, une pure succession d’états et de variations d’intensité. Dans ce mirage de danse, la profusion cherche à atteindre un état de constante transformation, où la matière physique lutte contre sa propre dissolution. Au cœur d’un torrent éphémère parcouru de contractions, inscrire malgré tout une impression : quelque chose qui reste.

Public sourd et malentendant : spectacle visuel naturellement accessible
Rencontre avec l'équipe artistique le 20 octobre à l'issue de la représentation.

Bord de plateau avec Boris Charmatz
Vendredi 20 octobre à 20h30
Boris Charmatz s’entretiendra  avec le philosophe Jérôme Lèbre du Collège international de philosophie.
Durée : 30 à 45 minutes.

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