Toshiki Okada
Time’s Journey Through a Room
Texte et mise en scène, Toshiki Okada
Avec Izumi Aoyagi, Mari Ando, Yo Yoshida
Son et scénographie, Tsuyoshi Hisakado
Régisseur général, Koro Suzuki
Régie plateau, Daijiro Kawakami
Régie son, Norimasa Ushikawa
Régie lumières, Tomomi Ohira (ASG)
Costumes, Kyoko Fujitani (FAIFAI)
Traduction française, Mathieu Capel
Assistant mise en scène, Yuto Yanagi
Productrices, Akane Nakamura, Tamiko Ouki (precog)
Assistante de production, Mai Hyodo (precog)
Coordination de la production, Chizuru Matsumoto
Production chelfitsch – Production associée, precog // Coproduction Kyoto Experiment / ROHM Theatre Kyoto ; Kunstenfestivaldesarts (Bruxelles) ; Künstlerhaus Mousonturm Frankfurt ; FFT Düsseldorf ; La Bâtie-Festival de Genève ; HAU Hebbel am Ufer (Berlin) ; SPRING Performing Arts Festival Utrecht ; Festival d’Automne à Paris // Coréalisation T2G – Théâtre de Gennevilliers ; Festival d’Automne à Paris // Avec le soutien de the Agency for Cultural Affairs Government of Japan in the fiscal 2016 // Avec le soutien de la Fondation pour l’étude de la langue et de la civilisation japonaises sous l’égide de la Fondation de France // Avec le soutien de l’Onda // En collaboration avec Nishi-Sugamo Arts Factory, Suitengu Pit, Kyoto Art Center Artist in Studio Program
Spectacle créé le 17 mars 2016 au Kyoto Experiment 2016
En partenariat avec France Culture
Présentées en Europe depuis une dizaine d’années, les œuvres de Toshiki Okada se distinguent par un prodigieux croisement de matériaux : écriture emplie du langage familier de la jeunesse japonaise, chorégraphie irrévérencieuse, jeu anti-illustratif, travail sonore écartelé entre bruit et place du silence… Dans une explosion de sens, tout cela nous propulse bien loin du théâtre feutré, devant des tableaux de notre contemporanéité aussi drôles que cinglants.
Time’s Journey Through a Room dresse celui de la douleur sourde née dans les cercles concentriques post-traumatiques de Fukushima. La pièce met en scène un troublant trio : le fantôme d’une femme, décédée en caressant l’espoir que la catastrophe nucléaire soulèverait un nouvel élan sociopolitique, son mari resté en vie, qui se confronte à la réalité, et l’amante actuelle de l’homme. Les subtilités des sensibilités de chacun se décèlent dans un foisonnement de détails. Pour éclairer ces innombrables microfissures, profondément personnelles, enfouies dans l’onde de choc de la collision sismique, Okada attire l’attention sur le moindre frémissement de corps, l’infime flottement d’âme. Un ingénieux dispositif d’extension des mouvements corporels par le son, inventé avec Tsuyoshi Hisakado, irrigue une représentation précise des états psychologiques, tout en laissant au public une liberté totale d’imagination. Par ce mixage sonore inédit des mots, des mouvements et d’enregistrements de terrain, Okada revisite totalement la relation entre le son, le corps, la langue et l’espace. Il signe de nouveau un travail extrême, où tout se joue à la seconde.
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