Raimund Hoghe
La Valse
Conception, chorégraphie et scénographie, Raimund Hoghe
Collaboration artistique, Luca Giacomo Schulte
Danse, Marion Ballester, Ji Hye Chung, Emmanuel Eggermont, Raimund Hoghe, Luca Giacomo Schulte, Takashi Ueno, etl'artiste invitée Ornella Balestra
Piano, Guy Vandromme
Lumière, Raimund Hoghe, Amaury Seval
Son, Silas Bieri
Photographie, Rosa Frank
Administration, Mathieu Hillereau – Les Indépendances
Production Raimund Hoghe — Hoghe & Schulte GbR (Düsseldorf) // Coréalisation Les Spectacles vivants – Centre Pompidou (Paris) ; Festival d’Automne à Paris // Subventionné par Ministerium für Familie, Kinder, Jugend, Kultur und Sport des Landes Nordrhein-Westfalen, Kunststiftung NRW, Kulturamt der Landeshauptstadt Düsseldorf, Fonds Transfabrik- Fonds franco-allemand pour le spectacle vivant. // Avec le soutien du Teatro Municipal do Porto (PT), de La Ménagerie de Verre (Paris) dans le cadre de Studiolab et du Centre national de danse contemporaine – Angers // Remerciements particuliers à agnès b. Paris
Chaque spectacle de Raimund Hoghe repose sur un fil ténu : une inflexion, une mélodie, à laquelle il va donner, sur scène, toute l’épaisseur labyrinthique de la mémoire. Comme dans L’Après-midi ou Swan Lake, 4 Acts, c’est souvent une musique appartenant à l’imaginaire collectif qu’il charge d’affects – la laissant infuser les corps, agir et se diffuser dans un espace propice aux associations. Après Boléro Variations, qui rayonnait autour du Boléro de Ravel, jouant avec des reprises, passant d’un style de danse à un autre, Raimund Hoghe s’est intéressé à une autre œuvre de Maurice Ravel : La Valse. Autour de cette cadence à trois temps qui a fait chavirer tant de couples, Ravel a composé un concentré de valses comme « un tourbillon fantastique auquel personne ne peut se soustraire ». Commandée pour les ballets russes par Serge Diaghilev, qui l’a ensuite refusée, La Valse de Ravel transporte l’héritage des valses viennoises et leurs images de bals, en même temps que les échos plein de bruit et de fureur de la Première Guerre mondiale. Dans cette partition traversée de dissonances, où des motifs stridents menacent de désarticuler la mesure, se laissent entrevoir des corps qui tournent jusqu’au vertige, au bord de l’abîme. Accompagné par le pianiste Guy Vandromme, avec lequel il avait déjà collaboré pour Sacre – The Rite of Spring, Raimund Hoghe s’appuie sur les tons, les couleurs, les ambiances portées par deux versions de La Valse – celle pour piano, jouée live, et celle pour orchestre. Sur scène avec sa troupe d’interprètes familiers, il nous invite à suivre la cadence, 1, 2, 3-1, 2, 3, pour une dérive avec des airs et des danses – comme autant de réminiscences se faufilant dans les creux de l’Histoire jusqu’au présent.
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