Krystian Lupa
Déjeuner chez Wittgenstein
[Ritter, Dene, Voss] de Thomas Bernhard
13 – 18 décembredéc.
Mise en scène et scénographie, Krystian Lupa
Texte, Thomas Bernhard, d’après une traduction de Jacek St. Buras
Avec Małgorzata Hajewska-Krzysztofik (Ritter, la sœur cadette), Agnieszka Mandat (Dene, la sœur aînée), Piotr Skiba (Voss, Louis)
Musique, Jacek Ostaszewski
Assistant scénographie, Piotr Skiba
Organisation, Janusz Jarecki
Régie plateau, Zbigniew St. Kaleta
Régie lumières, Adam Piwowar
Régie son, Marcin Fedorow
Plateau, Jacek Puzia
Production Narodowy Stary Teatr Cracovie // Coréalisation Théâtre de la Ville-Paris ; Festival d’Automne à Paris // Avec le soutien du Adam Mickiewicz Institute // Avec le soutien de l’Institut Polonais de Paris
Spectacle créé le 19 octobre 1996 au Stary Teatr (Cracovie)
En partenariat avec France Inter
En mettant en scène Ritter, Dene, Voss en 1996, Krystian Lupa rencontrait pour la première fois le théâtre de Thomas Bernhard, quatre ans après son adaptation du récit Kalkwerk (La Plâtrière). Réputé pour ses adaptations très personnelles de romans, Lupa est ici d’une fidélité extrême au texte de Thomas Bernhard, didascalies comprises.
En traduction française, la pièce a été publiée sous le titre Déjeuner chez Wittgenstein. Bernhard était ami avec Paul, le neveu de Ludwig Wittgenstein, le philosophe et logicien auquel son œuvre fait souvent référence. Les trois noms du titre de la pièce sont ceux de trois acteurs – Ilse Ritter, Kusten Dene et Gert Voss – appréciés de Thomas Bernhard. Ce sont aussi les noms des trois personnages de cette pièce en trois mouvements : avant, pendant et après le déjeuner.
Leurs parents ont laissé à Ritter, Dene et Voss une maison bourgeoise où habitent les deux sœurs, actrices occasionnelles. Tout se passe dans un salon-salle à manger avec vieux meubles, et portraits de famille – père, mère, oncles. L’une des sœurs a extirpé son frère Voss, philosophe épris de logique, de la maison de santé où il est interné. On l’attend pour le déjeuner.
Un intense et étouffant huis-clos entre trois êtres pétrifiés, englués de ressentiments, qui se déchirent sous nos yeux. Tout l’art de Lupa se concentre ici, outre l’espace, dans la direction des trois acteurs – Małgorzata Hajewska-Krzysztofik, Agnieszka Mandat et Piotr Skiba –, la tension de leur jeu, le battement du temps immobile.
Rencontre avec Krystian Lupa
Mercredi 14 décembre, 11h
Beaux-arts de Paris, 14 rue Bonaparte 75006 Paris
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