Dieudonné Niangouna
Nkenguegi
Texte et mise en scène, Dieudonné Niangouna
Collaboratrice artistique, Laetitia Ajanohun
Création musicale et musiciens, Pierre Lambla, Armel Malonga
Avec Laetitia Ajanohun, Marie-Charlotte Biais, Clara Chabalier, Pierre-Jean Étienne,Kader Lassina Touré, Harvey Massamba, Daddy Kamono Moanda, Papythio Matoudidi, Mathieu Montanier, Criss Niangouna, Dieudonné Niangouna
Scénographie, Dieudonné Niangouna
Régie générale, Nicolas Barrot
Vidéo, Wolfgang Korwin et Jérémie Scheidler
Régie lumières, Thomas Costerg
Son, Félix Perdreau
Régie plateau, Papythio Matoudidi
Costumes, Vélica Panduru
Création Masques, Ulrich N’Toyo
Production Cie Les Bruits de la Rue - direction artistique Dieudonné Niangouna// Coproduction Théâtre de Vidy (Lausanne) ; Künstlerhaus Mousonturm (Francfort-sur-le-Main) ; Le Grand T, théâtre de Loire Atlantique (Nantes) ; MC93 – Maison de la Culture de Seine-Saint‐Denis (Bobigny) // Coréalisation MC93 – Maison de la Culture de Seine-Saint‐Denis (Bobigny) ; Théâtre Gérard Philipe, centre dramatique national de Saint-Denis ; Festival d’Automne à Paris //La Compagnie Les Bruits de la Rue accompagne la Cie La Contreverse (dirigée par Jérémie Scheidler et Marie-Charlotte Biais) dans le cadre du dispositif d’aide au compagnonnage soutenu par la DGCA. Le texte a reçu l’Aide à la création du Centre national du Théâtre. // Avec l’aide du Théâtre National de la Colline. // Avec le soutien du ministère de la Culture et de la Communication – DRAC Île-de-France // Avec le soutien à la résidence du Parc de Villette // Avec le soutien de la SPEDIDAM
Dernier volet d'une trilogie initiée avec Le Socle des vertiges, poursuivie avec Shéda, Nkenguegi s'inscrit dans le parcours d'un écrivain qui considère que « l'art, c'est s'échapper de la barbarie ». Grâce à une langue qui inscrit le réel dans l'imaginaire, une langue vivante, délirante, poétique, abrupte qui se déroule comme un flot charriant autant d'émotions que de colères, Dieudonné Niangouna ne cherche pas à émouvoir, à convaincre, à chercher le juste milieu et le consensus mou. Il attaque, il mord, il dérange, il met les points sur les « i ». Il bouscule la langue française, la reconstruit plus tranchante, plus agressive, la réinvente en la rendant capable de faire entendre la douleur profonde de tous ceux qui subissent la violence d'un monde bouleversé. Pas de bavardage inconsistant qui assemble des jugements à l'emporte pièce, mais une parole d'une impérieuse nécessité, ne refusant pas les contradictions, les hésitations, l'humour et la dérision, qui nous emmène avec force dans une traversée bouleversante. Traversée que, sous nos yeux, des milliers de femmes, d'hommes et d'enfants entreprennent jour après jour dans les eaux trop souvent mortelles de la Méditerranée mais aussi traversée que l'homme accomplit tout au long de sa vie, traversée des rêves et des cauchemars qui enflamment les esprits. Dix comédiens et trois musiciens habiteront le monde foisonnant de Dieudonné Niangouna, nous entraînant dans les lieux les plus divers, passant d'un continent à l'autre. Ils seront tout à la fois les acteurs d'un théâtre dans le théâtre, des émigrés propulsés dans les mondanités parisiennes, un « type abandonné seul sur une barque », « un voyageur qui s'est fait piquer son rêve »... Dans cette vaste fresque qui multiplie les angles de vue, qui traverse le temps et l'espace, Dieudonné Niangouna joue avec les images filmées, met au centre du plateau la parole poétique, fait une part belle aux sons venus d'Afrique pour, dans l'urgence, nommer un état du monde, sans complaisance mais sous-tendu par un « acharnement à vivre ».