Boris Charmatz
danse de nuit
7 – 9 octobreoct.
12 – 13 octobreoct.
Chorégraphie, Boris Charmatz
Avec Ashley Chen, Julien Gallée-Ferré, Peggy Grelat-Dupont, Mani A. Mungai, Jolie Ngemi, Marlène Saldana et, en alternance avec, Olga Dukhovnaya et Frank Willens
Lumière, Yves Godin
Costumes, Jean-Paul Lespagnard
Dispositif son, Perig Menez
Travail vocal, Dalila Khatir
Régie générale, Fabrice Le Fur
Habilleuse, Marion Regnier
Répétitrice en tournée, Magali Caillet-Gajan
Direction de production, Sandra Neuveut, Martina Hochmuth, Amélie-Anne Chapelain
Production Musée de la danse / Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne
Avec le soutien de la Fondation d’entreprise Hermès dans le cadre de son programme New Settings
Coproduction Théâtre National de Bretagne-Rennes ; La Bâtie-Festival de Genève ; Holland Festival (Amsterdam) ; Kampnagel (Hambourg) ; Sadler’s Wells (Londres) ; Taipei Performing Arts Center ; Onassis Cultural Centre-Athens ; Théâtre de la Ville-Paris ; Festival d’Automne à Paris
Coréalisation Musée du Louvre (Paris) ; Théâtre de la Ville-Paris ; Festival d’Automne à Paris pour les représentations au Musée du Louvre
Coréalisation MC93 – Maison de la Culture de Seine-Saint-Denis (Bobigny) ; Festival d’Automne à Paris pour les représentations à la Friche industrielle Babcock
Avec le soutien de La Courneuve et Plaine Commune pour les représentations à la Friche industrielle Babcock
Remerciements à Rosas, WIELS Centre d’Art Contemporain (Bruxelles)
Spectacle créé le 2 septembre 2016 à La Bâtie-Festival de Genève
Qu’est-ce qu’ils font, là, dehors, ces danseurs, sur du béton, au milieu des bruits de la ville ? Ils ne devraient pas être sur scène, dans un théâtre, à l’abri du vent, de la pluie et du froid ? Et qu’est-ce qu’une « danse de nuit » : une fête, une procession, une manifestation, une battle nocturne ? C’est comme une ronde de nuit, une danse à la dérobée, à l’écart de la lumière ? C’est l’inverse d’une danse de jour : une danse cachée, clandestine – une zone d’exception ? Après la trilogie constituée de Levée des conflits, enfant et manger, trois vastes structures chorégraphiques superposant des couches d’actions et de contraintes, Boris Charmatz revient à une formation resserrée : un condensé de danse, de paroles et de mouvements, empruntant à l’intensité des danses urbaines tout en désarticulant leurs codes. Poursuivant ses recherches sur la jonction entre mouvement et voix, il branche cette fois ces corps parlant sur un amplificateur en prise directe avec le dehors. Danse de nuit, comme un commando de danseurs opérant à la frontière de l’espace public, cherchant à tester ses limites, à refléter les contradictions qui le façonnent. En groupe ou chacun pour soi, ils tentent d’articuler quelque chose de notre situation, de faire consister dans les corps un « état d’urgence » : urgence à faire circuler des intensités, des bribes d’énoncés – au risque du brouillage, du malentendu. Urgence à réinvestir cet espace confisqué par la raison d’État. Entre agôn et agonie, prise de parole contradictoire et hommage funèbre, remix sauvage et danse périssable, danse de nuit se déchiffre comme un dessin griffoné à la hâte, un tag inachevé sur un mur dont le slogan continue de se répercuter dans la nuit.
Rencontre avec Boris Charmatz et Martina Hochmuth
Jeudi 13 octobre, 14h
Lieu : Beaux-arts de Paris, 14 rue Bonaparte 75006 Paris
Réservation : assistant.rp@festival-automne.com