Toshiki Okada

Super Premium Soft Double Vanilla Rich

Archive 2015
Théâtre
1/2

Texte et mise en scène, Toshiki Okada
Avec Tomomitsu Adachi, Shuhei Fuchino, Azusa Kamimura, Mariko Kawasaki, Shingo Ota, Hideaki Washio, Makoto Yazawa Scénographie, Takuya Aoki
Costumes, Sae Onodera (Tokyo Isho)
Régisseur général, Koro Suzuki
Son, Norimasa Ushikawa
Lumière, Tomomi Ohira
Arrangement musical, Takaki Sudo

Production chelfitsch // Production associée precog // Coproduction Theater der Welt 2014 (Mannheim) ; KAAT (Kanagawa Arts Theater) ; LIFT-London International Festival of Theater ; Maria Matos Teatro Municipal (Lisbon) ; CULTURESCAPES (Basel) ; Kaserne Basel ; House on Fire, avec le soutien de l’Union Européenne // Coréalisation Maison de la culture du Japon à Paris ; Festival d’Automne à Paris // Avec le soutien de l’Union Européenne // Avec le soutien de la Fondation pour l’étude de la langue et de la civilisation japonaises sous l’égide de la Fondation de France Spectacle créé le 24 mai 2014 au Theater der Welt (Mannheim)

Fin observateur de la société japonaise contemporaine, Toshiki Okada a choisi de situer sa dernière création, Super Premium Soft Double Vanilla Rich, dans un des piliers de la vie quotidienne des citadins : un supermarché ouvert 24h/24h, tel qu’on peut en trouver à chaque coin de rue de toute métropole japonaise.
Ouverts et éclairés toute la nuit, ces mini-temples de la consommation symbolisent les contradictions d’un Japon certes marqué par la catastrophe nucléaire de Fukushima, mais incapable de modifier en profondeur son mode de vie.
Autour de sept personnages, Toshiki Okada et sa compagnie cheltfisch dessinent les relations de hiérarchie et de dépendance qui relient produits, clients, employés précaires, gérant de magasin et responsable commercial, et poursuivent ainsi une réflexion autour du travail et de la liberté, entamée avec Free Time (2008) et prolongée avec la trilogie Hot Pepper, Air Conditioner and the Farewell Speech (2010).
Obsédés par des impératifs de rentabilité et envahis par des produits superflus, les personnages sont constamment sous pression, soumis aux signes codifiés d’une politesse de surface et envahis par le rythme buté et rigide des machines informatiques. Se déploie alors un langage scénique précis et étrange, à la lisière de l’implosion : infiltré par la novlangue du néolibéralisme et de l’optimisme forcé et mercantile, le texte écrit par Toshiki Okada entre en collision avec une chorégraphie aux gestes névrotiques, rythmés par une version aseptisée du Clavier bien tempéré de Bach.