Ex Machina / Robert Lepage
887
Conception, mise en scène et interprétation, Robert Lepage
Direction de création, Steve Blanchet
Dramaturge, Peder Bjurman
Assistante à la mise en scène, Adèle Saint-Amand
Musique originale et conception sonore, Jean-Sébastien Côté
Conception des éclairages, Laurent Routhier
Conception des images, Félix Fradet-Faguy
Collaboration à la conception du décor, Sylvain Décarie
Collaboration à la conception des accessoires, Ariane Sauvé
Collaboration à la conception des costumes, Jeanne Lapierre
Production Ex Machina, créée à l’initiative du programme artistique et culturel des Jeux Pan Am et Parapan AM de TORONTO 2015 // Coproduction le lieu unique, Nantes ; La Comète – Scène nationale de Châlons-en-Champagne ; Edinburgh International Festival ; Théâtre de la Ville-Paris ; Festival d'Automne à Paris ; Romaeuropa Festival 2015 ; Bonlieu Scène nationale d’Annecy ; Célestins, Théâtre de Lyon ; Le Théâtre français du Centre national des Arts d’Ottawa ; Le Théâtre du Nouveau Monde, Montréal ; Programmes culturels SFU, à l’occasion du 50e anniversaire de l'Université Simon Fraser, Vancouver // Production déléguée Europe, Japon, Epidemic - Richard Castelli // Producteur pour Ex Machina, Michel Bernatchez // Coréalisation Théâtre de la Ville-Paris ; Festival d’Automne à Paris // Avec le concours du Centre culturel canadien à Paris
En partenariat avec France Inter
Après des mises en scène autrement spectaculaires (La Trilogie des dragons, Jeux de cartes ou encore des collaborations avec le Cirque du Soleil), Robert Lepage renoue avec le « seul en scène » pour une exploration des mécanismes de la mémoire. Convoquant des souvenirs personnels, 887 n’est pas pour autant un conte autobiographique. L’anecdote, toujours, s’emmêle de considérations historiques plus générales. Années 1960. Québec. Montréal. 887 rue Murray. Dans cet immeuble, miroir d’une société à l’aube de bouleversements majeurs, le jeune Robert découvre le théâtre au détour des jeux inventés avec sa sœur. En sourdine, les premières bombes du Front de libération du Québec explosent.
On entre dans ce bâtiment par la fenêtre, à la dérobée, comme on entrerait par effraction dans le cerveau d’un homme. La topographie scénique est autant mentale que géographique, et se métamorphose au rythme de mystérieuses connexions synaptiques. Robert Lepage est un conteur passe-muraille. Il travaille un théâtre de l’ubiquité qui se moque bien des frontières spatiales ou temporelles. Une seule distance à garder, celle du recul tendrement ironique que permettent les années. 887 n’est une pièce intime qu’en ce qu’elle laisse en suspens. Une ode qui s’adresse moins à la mère-patrie et à sa devise – « je me souviens » – qu’aux silences du père. Et à ce métier de comédien dont la mémoire est la pierre angulaire.
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