Anne Teresa De Keersmaeker
Die Weise von Liebe und Tod des Cornets Christoph Rilke
Die Weise von Liebe und Tod des Cornets Christoph Rilke
(Le chant de l’amour et de la mort du cornette Christoph Rilke)
Chorégraphie, Anne Teresa De Keersmaeker
Créé avec et interprété par Anne Teresa De Keersmaeker, Michaël Pomero, Chryssi Dimitriou
Texte, Die Weise von Liebe und Tod des Cornets Christoph Rilke, Rainer Maria Rilke
Traduction française, Jean Torrent
Musique, Opera per flauto, Salvatore Sciarrino – Immagine fenicia / All’aure in una lontananza
Lumière, Luc Schaltin
Costumes, Anne-Catherine Kunz
Graphisme, Casier/Fieuws
Assistante artistique, Femke Gyselinck / Dramaturgie, Vasco Boenisch
Conseiller pour la langue allemande, Roswitha Dierck / Conseiller scénographie, Michel François
Son, Alban Moraud, assisté par Aurianne Skybyk
Chef costumière, Heide Vanderieck
Coordination artistique et planning, Anne Van Aerschot
Directeur technique, Joris Erven
Habillage, Heide Vanderieck
Techniciens, Philippe Fortaine, Wannes De Rydt, Michael Smets, Bert Veris
Production Rosas // Coproduction De Munt / La Monnaie (Bruxelles) ; Ruhrtriennale ; Concertgebouw Brugge ; T2G − Théâtre de Gennevilliers ; Festival d’Automne à Paris ; Sadler’s Wells (Londres) ; Les Théâtres de la Ville de Luxembourg // Coréalisation T2G − Théâtre de Gennevilliers ; Festival d’Automne à Paris
Remerciements à Floor Keersmaekers, Thierry Bae, Marie Goudot
Spectaclé créé le 24 septembre 2015 à la Ruhrtriennale
Chaque création de Anne Teresa de Keersmaeker est l’occasion de découvrir une nouvelle pièce de la collection d’objets aimés qu’elle conserve : des œuvres l’ayant traversée, bousculée, amenant une autre manière de nouer le corps, la voix, la musique et la scène. Depuis ses premières recherches sur Steve Reich, ce sont bien sûr des musiques qui l’accompagnent – mais aussi des textes, des images, transformant le potentiel de sa danse, la remettant sans cesse au travail. En solo sur Le Chant de la terre de Mahler, en duo sur Les Sonates pour violon seul de Bach, ou plus récemment conjuguant la musique de Brian Eno aux textes de Shakespeare dans Golden Hours (As you like it), elle réinvente une syntaxe épurée, cherchant la forme d’un échange, le dispositif scénique et l’écriture chorégraphique qui saura mettre en résonance les instruments et les corps, les notes et les gestes.
Comment faire surgir le mouvement d’une scansion, d’un style ? Faire naître la danse d’un texte sans l’asservir à son sens, à son histoire, mais au contraire l’enrichir de toutes ses nuances intérieures : chorégraphier les non-dits, les zones de turbulence, l’infra-sens qu’il génère ? L’écriture en vers ou en prose de Rainer Maria Rilke a poussé très loin le souci d’une musicalité basée sur toutes les ressources de la langue. Souhaitant depuis longtemps s’y confronter, Anne Teresa de Keersmaeker s’est attachée à une nouvelle de jeunesse, Die Weise von Liebe und Tod des Cornets Christoph Rilke.
De cette histoire tramée d’héroïsme et d’érotisme, elle a tiré une partition chorégraphique fondée sur le souffle, la voix, soulignant les rythmes, grattant les mots, afin « d’explorer les interstices dévoilés par Rilke : toutes ces zones d’ombre entre respiration, parole et chant, entre masculin et féminin, entre lyrique et prosaïque ».
Rencontre avec Anne Teresa de Keersmaeker et Ann Veronica Janssens le samedi 28 novembre à 14h aux Beaux-arts de Paris (sur réservation)
L’état d’urgence étant décrété, cette rencontre est annulée.
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