Vincent Macaigne

Idiot ! parce que nous aurions dû nous aimer

d’après L’Idiot de Fiodor Dostoïevski

Archive 2014
Théâtre de la Ville – Sarah Bernhardt
1 – 12 octobreoct.
Nanterre-Amandiers – Centre dramatique national
4 – 14 novembrenov.
1/4

Écriture, mise en scè̀ne, conception visuelle et scénographique, Vincent Macaigne
Scénographie, Julien Peissel
Lumière, Kélig Le Bars
Vidéo, Thomas Rathier
Assistant à la mise en scène, Dan Artus
Avec Dan Artus (Rogojine), Servane Ducorps (Nastassia Philippovna), Thibault Lacroix (Hippolyte), Pauline Lorillard (Aglaia Ivanovna), Vincent Macaigne (Fils de Pavlichtcheff), Emmanuel Matte (Lebedev), Rodolphe Poulain (Totski), Thomas Rathier (Gania Ivolguine), Pascal Reneric (Le Prince Mychkine)

En tournée : Régie générale, Christophe Kehrli,  Plateau, Philippe Puglierini Jeunier Santiago Martinez, Régie lumière, Jean Huleu, Régie son, Ludovic Guglielmazzi, Poursuiteur, Mathieu Wilmart, Accessoiriste, Lucie Basclet, Habilleuse, Christine Emery
Production : Elizabeth Gay

Production Théâtre Vidy-Lausanne // Coproduction Cie Friche 22.66 ; le lieu unique, scène nationale de Nantes ; Bonlieu Scène nationale Annecy et La Bâtie – Festival de Genève dans le cadre du projet PACT bénéficiaire du FEDER avec le programme INTERREG IV A France-Suisse ; Théâtre Nanterre-Amandiers ; Théâtre de la Ville-Paris ; Festival d’Automne à Paris // Coréalisation Théâtre de la Ville-Paris ; Festival d’Automne à Paris (pour les représentations du 1er octobre au 12 octobre) // Avec le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication // Avec l’aide de la MC2: Grenoble // Avec le soutien de l’Adami //

Spectacle créé le 11 septembre 2014 au Théâtre Vidy-Lausanne
Production de la première version : MC2: Grenoble, Théâtre National de Chaillot-Paris, Théâtre National de Bretagne - Rennes, CDN d’Orléans–Loire–Centre, ARCADI (Action Régionale pour la Création Artistique et la Diffusion en Île-de-France), Cie Friche 22.66, CNT
En partenariat avec France Inter

De la hargne, des hurlements et des larmes pures, du sublime et du festif, des histoires de guerres intimes, d’époque à enterrer et d’espoir à revendiquer quel qu’en soit le prix. En 2009, Vincent Macaigne présentait Idiot !, un spectacle tonitruant à base de crises de nerfs et de musiques hardcore, librement recraché de ses lectures du roman que Fiodor Dostoïevski publie en 1869, en pleine époque de bascule idéologique. Les spectateurs découvraient alors l’intensité d’un jeune metteur en scène capable de fédérer autour de lui quelques-uns des acteurs les plus puissants de sa génération et d’empoigner avec eux la trajectoire de ce Prince Mychkine, un protagoniste naïf, débonnaire, « inadapté », dont le monde piétine les idéaux mais qui, jamais, « n’admet le désespoir ».
Les questions que Vincent Macaigne posait alors dans son « livret de scène » tiré de L’Idiot n’ont cessé d’être reformulées depuis, de manière plus ou moins souterraine, dans des créations ultérieures largement saluées comme Au moins j’aurais laissé un beau cadavre inspiré d’Hamlet (2011) : jusqu’où doit-on se battre au nom de ce qu’on croit être la Vérité ? À partir de quand les luttes les plus pures deviennent-elles venimeuses ? Six ans après la création de ce spectacle foutraque aux allures de manifeste esthétique, Vincent Macaigne en livre aujourd’hui une seconde version. « Surtout pas pour l’adapter au goût du jour, ce serait trop triste », mais pour réentendre le jeune artiste qu’il a pu être à l’époque et réaffirmer, encore et encore, la nécessité de la naïveté face au cynisme démissionnaire. 

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