Romeo Castellucci

Go down, Moses

Archive 2014
Théâtre de la Ville – Sarah Bernhardt
4 – 11 novembrenov.
1/4

Mise en scène, décors, lumières, costumes, Romeo Castellucci
Musique, Scott Gibbons
Textes, Claudia Castellucci, Romeo Castellucci
Avec:  Rascia Darwish, Gloria Dorliguzzo, Luca Nava, Stefano Questorio, Sergio Scarlatella, Emmanuelle Ohl, Patricia Schillaci, Claude Penseyres, Pierre Imhof, Jules Hox et Hakan
Collaboration à la scénographie, Massimiliano Scuto
Construction des décors, Massimiliano Peyrone
Assistant lumière, Fabiana Piccioli
Sculptures en scène, prothèses et automatisations, Giovanna Amoroso, Istvan Zimmermann
Réalisation costumes, Laura Dondoli
Assistanat à la composition sonore, Asa Horvitz
Consultant économique, Massimiliano Coli
Production, Benedetta Briglia, Cosetta Nicolini
Promotion et communication, Gilda Biasini, Valentina Bertolino
Administration, Michela Medri, Elisa Bruno, Simona Barducci
Surtitrage, Rim Essafi

Production déléguée Socìetas Raffaello Sanzio // Coproduction Théâtre Vidy-Lausanne ; deSingel International Arts Campus/Antwerp ; Teatro di Roma ; La Comédie de Reims ; Maillon, Théâtre de Strasbourg / Scène Européenne ; La Filature, Scène Nationale de Mulhouse ; Festival Printemps des Comédiens (Montpellier) ; Athens Festival 2015 ; Le Volcan, Scène nationale du Havre ; Adelaide Festival 2016 (Australie) ; Peak Performances 2016, Montclair State-USA ; Théâtre de la Ville-Paris ; Festival d’Automne à Paris // Coréalisation Théâtre de la Ville-Paris ; Festival d’Automne à Paris // Manifestation organisée dans le cadre du tandem culturel Paris-Rome 2014, mis en œuvre par les villes de Paris et de Rome en partenariat avec l’Institut français
Remerciement pour la collaboration au Comune di Senigallia et Assessorato alla Promozione dei Turismi e Eventi / Amat
Spectacle créé en octobre 2014 au Théâtre Vidy-Lausanne
En partenariat avec France Culture

Romeo Castellucci a toujours été habité par Moïse, par l’itinéraire, le rôle et les visions de ce « pilier de notre culture ». Porté par les tables de la Loi, le prophète fut une des figures récurrentes de la Tragedia Endogonidia. Dans Go down, Moses, son personnage passe en quelque sorte derrière les épisodes de sa propre vie. Ceux qui, projetés dans l’actualité présente, permettent au metteur en scène de travailler sur l’archéologie des formes, leur permanence. Ceux de son abandon, bébé, sur le Nil, du mystère du buisson ardent, de ses quarante jours sur le Sinaï ou de sa descente avec les tables de la Loi. Il ne les a pas traités selon la chronologie, mais dans une série d’allers et retours dans le temps, non sans bifurcations imprévisibles, via des scènes qu’il a voulues « non décodables ».
Romeo Castellucci poursuit sa réflexion sur l’image à travers l’antagonisme de deux d’entre elles : celle du veau d’or et celle du buisson ardent, « ce feu qui brûle sans rien brûler, sans objet ». Deux faces d’une même pièce, où un culte, une culture, est au revers de l’autre. À l’une son poids d’or et la consommation, à l’autre sa spiritualité et la consumation. Go down, Moses renvoie bien sûr aussi au fameux spiritual. Lorsque les esclaves afro-américains rêvaient leur propre émancipation comme une autre sortie d’Egypte. L’injonction divine à Moïse s’adresse enfin à nous-mêmes, pour peu que nous soyons, dit le metteur en scène, « exilés de notre être ».

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