Maguy Marin
BiT
Conception, Maguy Marin
En étroite collaboration avec Ulises Alvarez, Kaïs Chouibi, Laura Frigato, Daphné Koutsafti, Mayalen Otondo / Cathy Polo, Ennio Sammarco
Direction technique et lumière, Alexandre Béneteaud
Musique, Charlie Aubry
Éléments de décors et accessoires, Louise Gros et Laura Pignon
Réalisation des costumes, Nelly Geyres assisté de Raphaël Lo Bello
Son, Antoine Garry et Loïc Goubet
Régie plateau, Albin Chavignon
Dispositif scénique, Compagnie Maguy Marin
Coproduction Compagnie Maguy Marin ; Théâtre Garonne de Toulouse ; Monaco Dance Forum – Les ballets de Monte-Carlo ; Opéra de Lille ; La Filature, Scène nationale de Mulhouse ; Ballet du Nord – Centre Chorégraphique National de Roubaix Nord de Calais ; Charleroi Danses – Le Centre chorégraphique de la Fédération Wallonie-Bruxelles ; MC2: maison de la culture de Grenoble ; Théâtre de Nîmes - scène conventionnée pour la danse contemporaine ; Théâtre de la Ville-Paris ; Festival d’Automne à Paris
Aide à la création : L’Adami
Coréalisation Théâtre de la Ville-Paris ; Festival d’Automne à Paris (pour les représentations du 30 octobre au 15 novembre)
Spectacle créé le 17 septembre 2014 au théâtre Garonne de Toulouse
En partenariat avec France Inter
Des voix, des visages, des corps émergeant d’une pâte obscure, mus par une tension intérieure qui met en vibration tout l’espace. Depuis plus de 30 ans, l’œuvre chorégraphique de Maguy Marin trace un « chemin qui marche » (Paul Klee), avec une persévérance qui pourrait faire sienne les mots de Samuel Beckett : « Essayer encore. Rater encore. Rater mieux ».
Chez elle, la danse n’est jamais un état donné, mais le résultat d’un arrachement, d’une lutte avec et contre l’informe. De May B à Cap au pire en passant par Description d’un combat, elle compose une danse ouverte au théâtre, à la musique, où la langue travaille la chair, la malaxe ou la propulse au gré de ses scansions et de ses images.
Pour cette nouvelle création, elle reprend une question fondamentale – celle du rythme – et la remet sur l’ouvrage à partir d’une citation du linguiste Émile Benveniste : « Le rythme c’est la forme dans l’instant qu’elle est assumée par ce qui est mouvant, mobile, fluide, c’est la forme improvisée, momentanée, modifiable ». Plutôt qu’une cadence, le rythme serait une musicalité des corps dans l’espace, une mesure inquantifiable qui précède toute volonté, un ensemble de traits imperceptibles qui « signent une manière d’être avec le temps ». Afin d’enserrer quelque chose de ce flux, Maguy Marin est partie d’un travail aussi bien intérieur que spatial au cours duquel se conjuguent des devenirs, résonnent leurs accords, leurs déroutes. Un vaste mouvement de vitesses, de lenteurs, de saccades, d’intensités entrecroisées posant l’empreinte d’une possible co-existence – où l’on peut entendre en écho ces mots de Henri Meschonnic : « Parlant du rythme, c’est de vous que je parle, c’est vous qui parlez, les problèmes du rythme sont les vôtres ».
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