Fanny de Chaillé
Le Groupe
d’après La Lettre de Lord Chandos de Hugo von Hofmannsthal
Conception, Fanny de Chaillé
Avec Guillaume Bailliart, Christine Bombal, Christophe Ives, Grégoire Monsaingeon
Conception scénographique et costumes, Nadia Lauro
Conception son, Manuel Coursin
Lumière, Willy Cessa
Production Display // Coproduction Espace Malraux Scène nationale de Chambéry et de la Savoie ; Parc de la Villette dans le cadre des résidences d’artistes 2014 ; Le Carré, les Colonnes, scène conventionnée Saint-Medard-en-Jalles et Blanquefort, Centre Dramatique National de Haute-Normandie ; Musée de la Danse, Centre Chorégraphique National de Rennes et de Bretagne ; Les Spectacles vivants – Centre Pompidou ; Festival d’Automne à Paris // Coréalisation Les Spectacles vivants – Centre Pompidou ; Festival d’Automne à Paris // Fanny de Chaillé est artiste associée à l’Espace Malraux, Scène nationale de Chambéry et de la Savoie. // L’association Display est soutenue par le Ministère de la Culture, DRAC Ile-de-France au titre de l’aide à la Compagnie. // Avec le soutien de l’Adami // Ce spectacle fait partie du projet d’éducation artistique et culturelle Parcours d’auteurs soutenu par la SACD.
Spectacle créé le 4 octobre 2014 à l’Espace Malraux, scène nationale de Chambéry et de la Savoie
« Les gens sont en effet las d’entendre parler. Ils ont un profond dégoût des mots. Car les mots se sont interposés devant les choses. » En 1902, Hugo von Hofmannsthal rédige La Lettre de Lord Chandos, un texte sidérant et désespéré qui, parce qu’y perce la solitude extrême du poète, restera dans les mémoires comme « la crise Hofmannsthal ». Oraison funèbre sur la perte de sens des mots, l’inanité du langage, l’impossibilité de la parole, cette confession intime sonne à quelques égards comme une lettre de démission : à cette même date, celui que l’on nomme « le Rimbaud viennois » décide en effet d’abandonner la poésie pour le théâtre. Renoncer à la contemplation pour privilégier l’action, donner la parole aux corps… Ces réflexions d’Hofmannsthal, Fanny de Chaillé les a lues et aimées très jeune, avant ses recherches universitaires sur la poésie sonore, ses collaborations avec Alain Buffard ou Gwenaël Morin, bien avant ses performances inventives sur le rock, Georges Perec ou les logiciels de traduction. Aujourd’hui, loin de proposer une profération lyrique et solitaire de cette Lettre de Lord Chandos, elle réunit sur le plateau quatre interprètes pour concevoir des principes ludiques incongrus, dans la droite lignée de Gonzo conférence (2007) ou Je suis un metteur en scène japonais (2011) : diviser corps, voix, souffle, ponctuation pour les répartir sur plusieurs acteurs peut-être, décortiquer le texte à la façon d’une partition musicale sans doute… Inventer des délires linguistiques, des constructions oulipiennes et d’improbables carcans pour nous permettre, par le théâtre, de réentendre nos mots.
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