Fabrice Mazliah, Ioannis Mandafounis

Eifo Efi

Archive 2014
Théâtre de la Ville – Les Abbesses
10 – 13 septembresept.

Concept, chorégraphie, interprétation, Fabrice Mazliah, Ioannis Mandafounis
Conseil dramaturgie, Liz Waterhouse, David Kern
Directeur technique, Harry Schulz
Manager, Johanna Milz

Production MAMAZA // Coproduction Künstlerhaus Mousonturm (Francfort) ; The Forsythe Company ; Kunstenfestivaldesarts (Bruxelles) ; PACT Zollverein (Essen) // Coréalisation Théâtre de la Ville-Paris ; Festival d’Automne à Paris // Avec le soutien de The Fonds Doppelpass of the German Federal Cultural Foundation
Spectacle créé le 18 septembre 2013 à la Kunstlerhaus de Mousonturm à Francfort-sur-le-Main
En partenariat avec France Inter

Collaborateurs de la Forsythe Company, Ioannis Mandafounis et Fabrice Mazliah poursuivent avec Eifo Efi leur recherche sur la tension produite entre l’image et sa perception, après les créations de P.A.D. (2007), HUE (2008), Z.E.R.O. (2009), Cover Up (2011) et The Nikel Project (2012). L’apparente simplicité de leur tenue, de leur vocabulaire gestuel et de leurs paroles est un leurre, tant le duo joue de la juxtaposition et de la surimpression des thèmes – gestuels ou langagiers – indépendants les uns des autres, mais qui se fondent dans une mobilité constante et modifient en permanence la perception du spectateur. Impression redoublée par le sol réfléchissant qui, tel un miroir, démultiplie leurs reflets et offre une représentation visuelle du concept de multiplicité. « Nous voulons créer un environnement virtuel d’impressions multiples qui stimulent les sens, afin que notre présence puisse révéler une multitude d’autres présences. En partant du postulat d’Alain Badiou, “rien n’existe seul, nous sommes toujours à l’intérieur d’une situation, les éléments de quelque chose qui n’est pas réductible à nous-mêmes”, nous nous sommes interrogés : comment une individualité peut-elle être multiple ? » Saturant l’espace d’échos de ce qui se joue sur le plateau, les danseurs usent de l’humour et du minimalisme de leur vocabulaire gestuel et textuel pour produire un entrelacs de signes qui résonnent entre eux et se modifient à travers la réverbération infinie de leurs reflets.