Jérôme Bel

Cédric Andrieux

Archive 2014
Maison de la musique de Nanterre – Scène conventionnée d’intérêt national
8 – 9 novembrenov.

Concept, Jérôme Bel
De et par Cédric Andrieux
Avec des extraits de pièces de Trisha Brown (Newark), Merce Cunningham (Biped, Suite for 5), Philippe Tréhet (Nuit fragile), Jérôme Bel (The show must go on)
Répétiteurs, Jeanne Steele (Merce Cunningham) et Lance Gries (Trisha Brown)
Coproduction Théâtre de la Ville-Paris ; R.B. Jérôme Bel (Paris) ; Festival d’Automne à Paris // Avec le soutien du Centre national de la danse (Paris), La Ménagerie de Verre (Paris) dans le cadre des Studiolabs, Baryshnikov Arts Center (New York)
Remerciements Thérèse Barbanel, Trevor Carlson et Yorgos Loukos
Spectacle créé le 14 décembre 2009 au Théâtre de la Ville dans le cadre du Festival d’Automne à Paris Administration, Sandro Grando
R.B. reçoit le soutien de la direction régionale des affaires culturelles d’Ile-de-France-Ministère de la culture et de la communication – en tant que compagnie chorégraphique conventionnée, et de l’Institut Français – Ministère des Affaires Etrangères – pour ses tournées à l’étranger
Avec le soutien de la Fondation d’entreprise Hermès

En 1995, le chorégraphe Jérôme Bel signait Jérôme Bel, pièce au dénuement radical, ramenant l’auteur à sa signature et la danse à ses conditions de possibilité : de la lumière, de la musique, et des corps. Dix-huit ans après, le constat résonne avec la même évidence : « on ne peut faire l’économie d’un corps ». Partant de cet « étant donné », Jérôme Bel cherche à en repérer les coordonnées : rendre compte des échanges, des fluides qui le traversent. À défaut de le faire danser, ce corps, il en dresse la cartographie : quelles sont ses dates, ses mensurations, les signifiants qui l’orientent ? Et quel langage scénique pour rendre compte de sa présence littérale ? Avec une économie de moyens réduits à ce que la langue peut dire, il livre une déconstruction de la représentation qui n’a rien perdu de sa force critique. De Jérôme Bel à Cédric Andrieux, du nom de « l’auteur » à celui de « l’interprète », un déplacement de focale : des éléments constitutifs du spectacle, on passe au travail du danseur. Après Véronique Doisneau, danseuse du Ballet de l’Opéra de Paris, le portrait s’attache au parcours de Cédric Andrieux : formé à la danse contemporaine, interprète pour Merce Cunningham puis au Ballet de l’Opéra de Lyon, son expérience forme une micro-histoire de la danse traversant ses courants, ses lignes de fracture. Alternant moments dansés et témoignages, mesurant l’écart entre mots et mouvements, Cédric Andrieux traduit le rapport d’un corps avec différents codes, gestes, apprentissages. Il confronte ainsi une histoire des pratiques et des discours à un récit mineur : celui d’un sujet social et culturel, et la manière dont il s’invente un corps dansant singulier. Un feuilleté chorégraphique formant un horizon d’égalité où public, interprète et chorégraphe s’émancipent de leur place attribuée.