Shirley Clarke
L’Expérience américaine
Dans le cadre du Festival d’Automne à Paris, en association avec les films du Camélia et en partenariat avec Ciné+
Détail du programme en cliquant ci-contre sur Bible et, disponible sur www.centrepompidou.fr
L’Expérience américaine
Shirley Clarke
Lundi 16 septembre 20h, Cinéma 1,
Ouverture de la rétrospective
Premier long métrage de Shirley Clarke, The Connection reste à ce jour un des plus grands succès du New American Cinema.
Censuré à New York pour obscénité, le film pose un regard inédit pour l’époque sur la marginalité en réunissant, le temps d’un huis-clos brechtien, un cinéaste blanc, des musiciens de jazz et des toxicomanes.
The Connection, 1961, Shirley Clarke, 103 min, vostf
(Version restaurée en avant-première)
Figure majeure du cinéma indépendant américain, Shirley Clarke laisse derrière elle une filmographie riche de ses engagements dans une société américaine en plein bouleversement.
Signataire du manifeste pour le New American Cinema et co-fondatrice de la Film-Makers’ Cooperative à New-York avec Jonas Mekas, Shirley Clarke compte parmi les figures les plus actives dans la défense d’un cinéma libéré du modèle de production hollywoodien.
Danseuse de formation, c’est en 1953 que la cinéaste réalise ses premières expérimentations avec une série de films courts inspirés des chorégraphies pour caméra de Maya Deren. Bien que la danse constitue un élément central dans son oeuvre, c’est en travaillant à la croisée du documentaire et de la fiction qu’elle obtient une reconnaissance internationale. Avec The Connection (1961), The Cool World (1963) et Portrait of Jason (1967), Shirley Clarke développe un cinéma en prise directe avec la réalité sociale de son
pays pour dresser le portrait de ses marges : musiciens de Jazz, drogués, afro-américains ou encore prostitués.
Après une longue période d’expérimentations vidéo, la cinéaste signe avec Ornette: Made in America (1985) son retour au long-métrage et renoue avec son intérêt toujours avéré pour le Jazz. Après Jonas Mekas et à l’occasion de la ressortie en salle de The Connection et Portrait of Jason en version restaurée, le Festival d’Automne à Paris s’associe au Centre Pompidou et aux films du Camélia qui consacrent, du 16 au 29 septembre, une rétrospective à Shirley Clarke. Son oeuvre, qui reste à ce jour un témoignage poignant sur la culture américaine, y est mise en perspective avec les films de quelques contemporains, amis et compagnons de route qui, comme elle, ont montré une autre Amérique et contribué à créer un cinéma indépendant.
Dans le même lieu
Mathilde Monnier Territoires
Investissant les galeries du Centre Pompidou le temps d’un week-end, Mathilde Monnier propose avec Territoires un travail sur la mémoire et la circulation, comme « une collection de 30 ans de gestes issus de ses créations ». Une façon de faire jouer la mémoire au présent, dès maintenant, ou par anticipation.
Apichatpong Weerasethakul Rétrospective intégrale des films et vidéos
Apichatpong Weerasethakul présente la rétrospective intégrale de ses films au Centre Pompidou : ses huit longs métrages, la trentaine de films courts (et rares) qu’il a réalisés, des œuvres collectives ainsi que deux longs métrages dont il est le producteur.
Apichatpong Weerasethakul Particules de nuit
Le cinéaste thaïlandais Apichatpong Weerasethakul est l’invité du Festival d’Automne et du Centre Pompidou. Il expose une dizaine d’installations vidéos qui transforme l’ancien solarium en un espace nocturne habité par les réminiscences biographiques et architecturales.
Apichatpong Weerasethakul A Conversation with the Sun (VR), extended edition
Seconde incursion du cinéaste thaïlandais dans le domaine de la performance, A Conversation with the Sun (VR), extended edition, présentée à Paris dans une nouvelle version enrichie d’une troisième partie, fabrique à l’aide de la réalité virtuelle les conditions d’un rêve collectif.
Ligia Lewis Still Not Still
La chorégraphe Ligia Lewis poursuit avec Still Not Still sa réflexion sur les silences et les zones d’ombres de l’Histoire. Dans cette pièce, les interprètes rejouent en boucle une partition dont la dimension burlesque ne fait que souligner le tragique.
Forced Entertainment Signal to Noise
La compagnie menée par Tim Etchells fête ses quarante ans d’existence et n’en finit pas de se renouveler. Plongés dans une réalité virtuelle qui vacille, six comédiennes et comédiens se voient dépossédés de leurs voix, et de leur être. C’est à ne plus rien y comprendre… Bienvenue dans ce nouveau monde.
Sébastien Kheroufi Par les villages
C’est au balbutiement de son parcours artistique que Sébastien Kheroufi découvre Par les villages, de Peter Handke qui évoque le retour d’un écrivain dans son village natal. Dans ce contexte crépusculaire où un univers décline au profit d’un autre, s’élèvent les voix des « offensés et humiliés » qui autrefois se taisaient.