Robyn Orlin

In a world full of butterflies, it takes balls to be a caterpillar… some thoughts on falling…

Archive 2013
Danse
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In a world full of butterflies, it takes balls to be a caterpillar… some thoughts on falling…
Deux propositions de Robyn Orlin
Avec Elisabeth Bakambamba Twanbe et Éric Languet
Coproduction City Theater & Dance Group ; TEAT Champ Fleuri | TEAT Plein Air ; Théâtres Départementaux de la Réunion ; Théâtre de la Bastille (Paris) ; Festival d’Automne à Paris // Coréalisation Théâtre de la Bastille (Paris) ; Festival d’Automne à Paris // Avec l’aide de l’Espace des Arts, scène nationale de Chalon-sur-Saône, de La Ferme du Buisson, scène nationale de Marne la Vallée, du Manège de Reims, scène nationale, de Danse en l’R, Le Hangar, Centre Chorégraphique Éric Languet, du Théâtre du Grand Marché, Centre dramatique de l’Océan Indien // Manifestation organisée dans le cadre des Saisons Afrique du Sud-France 2012 & 2013 www.france-southafrica.com
En partenariat avec France Culture

Habituée à mélanger les genres, les matériaux, à incorporer à la danse, au théâtre ou à l’opéra des éléments de friction polémiques, Robyn Orlin tisse une oeuvre prolixe et imprévisible – scrutant l’état du monde post-colonial avec un regard sans concession. Après Babysitting Petit Louis, conçu avec les gardiens du musée du Louvre, ou Walking next to our shoes avec une chorale sud-africaine, elle revient à l’épure d’une proposition radicale : Dans un monde plein de papillons, il faut du courage pour être une chenille… quelques pensées sur la chute, conçue comme un forage dans l’inconscient contemporain.
À l’origine de cette création, le refus des danseurs de l’Opéra de Paris de jouer devant l’image de l’homme tombant des tours du World Trade Center. Et cette question : qu’est-ce qui, dans cette image, résiste ? De quoi est-elle le nom ?
Pour Robyn Orlin, cette vision surchargée d’interprétations nous renvoie au vertige et à l’angoisse de la condition moderne. Telle une allégorie funèbre, réveillant les mythes d’Icare ou de la tour de Babel, elle contient une hantise qui touche aux limites de la représentation. De sa collaboration avec les danseurs Elizabeth Bakambamba Twanbe et Éric Languet, elle a tiré deux solos explorant toutes les facettes de la notion de chute. Entremêlant d’autres images – celle de l’ange des Ailes du désir ou du tableau de Brueghel, représentant Icare comme une minuscule silhouette anonyme –, elle jette sur scène un croquis à vif. Quelle autre expérience que la danse pour aborder la question de l’envol, de la légèreté, de la suspension et de l’effondrement ?