Marcelo Evelin
Matadouro
14 – 19 octobreoct.
Matadouro
Conception, Marcelo Evelin
Demolition Inc. + Núcleo do Dirceu
De et avec Alexandre Santos, Andrez Lean Ghizze, Cipó Alvarenga, Cleyde Silva, Datan Izaká, Fagão, Fábio Crazy da Silva, Izabelle Frota, Jaap Lindijer, Jacob Alves, Josh S., Kayo Arruda, Layane Holanda, Marcelo Evelin, Regina Veloso, Sérgio Caddah, Silvia Soter
Coréalisation Théâtre de la Cité internationale (Paris) ; Festival d’Automne à Paris
Avec le soutien de Funarte (2008) et de la Lei de Incentivo Estadual do Governo do Piauí/SIEC/FUNDAC
Spectacle accueilli en résidence artistique au Hetveem Theater (Amsterdam) et au Centre Chorégraphique de Rio de Janeiro
Remerciements à Christine Greiner, João Pimenta, Judith Schonenveld, Loes van der Pligt, Marcel Bogers, Renate Zentschnig, Reginaldo Carvalho, Rogério Ortiz, Sérgio Matos, Wilena Weronez, Yang Dallas
Spectacle créé en novembre 2010 au Panorama Festival de Dança (Rio de Janeiro)
Dans Hautes terres, le romancier brésilien Euclides da Cunha raconte la rébellion au XIXe siècle à Canudo d’une communauté séparatiste en quête de justice sociale. Ce
livre est le point de départ de Matadouro (abattoir), chorégraphie conçue pour huit interprètes par Marcelo Evelin.
Privilégiant une gestuelle simple, le spectacle installe une
bataille silencieuse tandis qu’en fond sonore résonnent les notes du Quintette à cordes en do majeur de Schubert.
La nudité des danseurs – dont le visage est masqué – souligne leur vulnérabilité mais aussi leur volonté d’affirmer une liberté qui leur est déniée. Ils se démènent dans une course sans fin vouée à se transformer progressivement en lutte contre l’épuisement qui les guette ; évoquant au passage un rituel énigmatique où il s’agirait de triompher de soi-même autant que d’un ennemi à la fois absent et omniprésent tant il pèse sur ces corps emportés dans l’effort. Car ce qui est en jeu dans cette lutte effrénée – qui dans le roman se termine par un massacre –, c’est l’identité même de ceux qui cherchent à s’affranchir du joug qu’on leur impose – contre l’esclavage, contre le clergé, contre les soldats.
Matadouro est le troisième volet d’une trilogie entamée avec Sertao (2003) puis Bull Dancing (2006).
Après avoir vécu plusieurs années en Europe, Marcelo Evelin est retourné au Brésil où il réside désormais une partie de l’année tout en continuant d’enseigner la composition et l’improvisation aux Pays-Bas à la Amsterdamse Hogesschool voor de Kunsten.
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