Chanteuses du village de Ngono / Mpumalanga White Birds
Traditions chorales du KwaZulu-Natal
Traditions chorales du KwaZulu-Natal
ISICATHAMIYA
Mpumalanga White Birds
Direction, Mlungisi Ngubo
avec Sizwe Buthelezi, Lindela Hlengwa, Mfanafuthi Khomo, Pecival Khwela, Jabulani Kweyama, Goodenough Manqele, Pius Memela, Patrick Mkhize, Mbongeni Ndlovu, Dennis Ngongoma, Goodboy Ngubane, Lwazi Ngubane, Sphamandla Nyide, Nomusa Sibiya
ISIGEKLE
Chanteuses du village de Ngono
Direction, Thoko Mkhize
Chorégraphie, Xolani Ntombela
avec Zenzile Luthuli, Fundisiwe S. Manyoni, Simangele Mbatha, Thandekile M. Mbokazi, Pinkie N. Mchunu, Bandlinzile Mkhize, Duduzile C. Mkhize, Jabulile F. Mkhize, Khonzeni N. Mkize, Ntombenhle Ngcobo, Sholoni Ngcobo, Thulile Ngubane, Khonzaphi N. Xulu
Coordination, Zikhona Nweba
Coréalisation C.I.C.T./Théâtre des Bouffes du Nord ; Festival d’Automne à Paris // Manifestation organisée dans le cadre des Saisons
Afrique du Sud-France 2012 & 2013 www.france-southafrica.com
Depuis 1996, les White Birds se réunissent chaque semaine. Ils sont quinze choristes et danseurs, habitants du township de Mpumalanga, à une cinquantaine de kilomètres de Durban, petits-fils et arrière-petits-fils des paysans zoulous venus massivement chercher du travail en ville, dans les mines, au tournant du siècle dernier.
Les White Birds font aujourd’hui partie des plus dynamiques représentants de ce genre musical syncrétique, l’isicathamiya (du verbe zoulou cathama, qui signifie marcher doucement, ou avancer avec précaution) apparu à la fin des années 1930, influencé par l’hymnodie chrétienne et les Blackface Minstrels américains.
Chanté par des hommes, entièrement a cappella (en zoulou et en anglais), selon le procédé traditionnel responsorial, et popularisé par le célèbre groupe Ladysmith Black Mambazo à partir des années 1960, l’isicathamiya est devenu un des genres musicaux les plus populaires sur la scène internationale.
Le terme isigekle signifierait « lumière du jour » en zoulou. La danse et les chants de ce rituel célèbrent la construction d’une identité commune née sous l’empire du roi Shaka (début XIXe siècle). Pour la première fois dans l’histoire du rituel, des femmes du village de Ngono viennent exposer leur art de la célébration sur un autre continent.
Sur une scène et non plus au centre du village ou du kraal (enclos), elles vont chanter et danser l’isigekle. L’une d’entre
elles initiera l’incantation d’une voix puissante et interrogative à laquelle le reste du groupe répondra selon une polyphonie vigoureuse dont les paroles évoquent la vie quotidienne des villageois et de leurs chefs. La gestuelle de ces femmes d’âge mûr armées d’amahawu (boucliers) est souple et déterminée, terrienne plus que terrestre, délicatement rythmée par les capsules de canettes recyclées qui cliquètent sur leurs jambes.
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