Rodolphe Dana / Collectif Les Possédés
Tout mon amour
de Laurent Mauvignier
21 novembrenov. – 21 décembredéc.
Tout mon amour
Assistanat à la mise en scène, Raluca Vallois
Production Collectif Les Possédés Coproduction Scène nationale d’Aubusson - Théâtre Jean Lurçat ; La Ferme du Buisson - Scène nationale de Marne-la-Vallée ; Théâtre de Nîmes ; Nouveau Théâtre d’Angers - Centre dramatique national Pays de la Loire ; La Colline – théâtre national (Paris) ; Festival d’Automne à Paris
Coréalisation La Colline – théâtre national (Paris) ; Festival d’Automne à Paris
Avec le soutien du Théâtre Garonne (Toulouse) et du Parvis, Scène Nationale Tarbes-Pyrénées
Le texte a reçu l’Aide à la création du Centre national du Théâtre et Avec le soutien du Fonds SACD Théâtre
C’est une histoire comme on en lit malheureusement d’autres dans les coupures de presse : une petite fille de six ans disparaît de manière incompréhensible, laissant la douleur envahir les parents et le mutisme s’installer dans le couple. À ceci près que dans Tout mon amour, premier texte que l’écrivain contemporain Laurent Mauvignier destine au théâtre, l’enfant perdu réapparaît dix ans plus tard devant le couple parental, le jour de l’enterrement du grand père dans le village de l’enfance.
Cette jeune fille qui prétend être Élisa, la disparue, dit-elle seulement la vérité ? Dur à savoir, mais est-ce réellement le cœur de l’affaire ? Pas pour le metteur en scène Rodolphe Dana, engagé depuis 1999 dans un compagnonnage étroit avec l’auteur dont il a déjà adapté le roman Loin d’eux. Pour le directeur du Collectif Les Possédés, qui tient Laurent Mauvignier « pour un des plus grands auteurs contemporains », ce « huis clos tragi-comique » est hanté par la question de la croyance, bien plus que par celle de la vérité.
Le fait divers s’arrête donc vite dans Tout mon amour pour laisser place au conte et aux énigmes psychologiques. Comment le retour de ce fantôme va-t-il bouleverser l’échiquier familial ? Jusqu’où est-il possible de croire par amour ? Avec un traitement du silence, des non-dits, et des handicaps communicationnels qui n’est pas sans rappeler les belles feuilles du Jean-Luc Lagarce de Pays lointain, Laurent Mauvignier livre une passionnante variation sur les ravages de l’absence. Une question qui, au théâtre, sonne de façon familière.