Maguy Marin

Cap au Pire

Archive 2012
CENTQUATRE-PARIS
13 – 15 novembrenov.
1/2

Cap au Pire
Chorégraphie, Maguy Marin
Costumes, Montserrat Casanova
Régie technique, Alexandre Béneteaud
Texte, Worstward Ho de Samuel Beckett, lecture en voix off, David Mambouch
Avec Françoise Leick
Production extrapole
Coproduction Centre National de la Danse (Paris) ; CCN de Rillieux-la-Pape (Lyon) ; Association K (Paris)
Reprise en 2012 pour Le CENTQUATRE – Paris et le Festival d’Automne à Paris
En partenariat avec France Inter
Spectacle créé le 8 novembre 2006 au Centre National de la Danse (Pantin)

Rencontre / projection le samedi 17 novembre
proposée par le CENTQUATRE
À l’occasion de la parution du livre de Sabine Prokhoris Le Fil d’Ulysse – Retour sur Maguy Marin incluant le DVD Quand le travail prend la parole, rencontre avec l’auteur, Maguy Marin, Denis Mariotte à partir de questions au travail dans l’ouvrage.
15h rencontre/discussion
16h30 projection du film (3h avec 10 mn d’entracte)

 Cap au Pire est la traduction d’un texte de Samuel Beckett écrit en 1982 et publié en anglais sous le titre de Worstward Ho. « Encore » est le premier mot de cet ouvrage : « Encore. Dire encore… Tant mal que pis encore… ». Essayer jusqu’au bord de l’épuisement. À la manière d’une plainte lancinante, d’un ressassement, les mots de Beckett peinent à dire ce qu’ils cherchent. Butent. Empirent. Se font et se défont en vagues successives… À mille lieues des récits qui s’appuient sur une histoire, des personnages et des situations, ceux de l’auteur irlandais proviennent d’une autre région : littérature à l’état d’épuisement, mise en mots de l’exténuation, mise en crise des personnages… pensée du désespoir ?
Cap au Pire est un vaste monologue, un texte à une voix nue qui chemine dans l’obscurité, entre balbutiements et halètements, au rythme d’un chant très pur. Rester là. Là encore. Sans bouger. Essayer encore. Rater encore. Rater mieux. D’abord le corps. Non. D’abord le lieu…
Maguy Marin dialogue avec Beckett depuis longtemps déjà. Dans May B, elle mettait en scène les étranges corps disloqués imaginés par l’écrivain. Ses êtres contraints à l’immobilité, si éloignés de la vitalité des danseurs. Dans Cap au Pire, elle se fie au rythme des mots et aux indications de gestes que le texte semble intégrer. Ce solo est une expérience où le verbe se fait chair. Dans la pénombre, à la lisière de l’apparition et de la disparition, Françoise Leick donne corps aux images intermittentes d’une pensée en pleine activité. 

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