Grzegorz Jarzyna

Nosferatu

Archive 2012
Théâtre
1/2

 

Nosferatu
d’après Dracula de Bram Stoker

Texte et mise en scène, Grzegorz Jarzyna
Décors et costumes, Magdalena Maciejewska
Musique, John Zorn
Lumière, Jacqueline Sobiszewski
Vidéo, Bartek Macias
Conseil dramaturgie, Rita Czapka
 
Avec Sandra Korzeniak, Katarzyna Warnke, Wolfgang Michael, Jan Englert, Jan Frycz, Krzysztof Franieczek, Marcin Hycnar, Lech Łotocki, Adam Woronowicz

 

Production TR Warszawa et Teatr Narodowy
Coproduction Narodowy Instytut Audiowizualny ; Barbican (Londres) ; Dublin Theatre Festival ;  Adelaide Theatre Festival ; 
TR Warszawa Foundation
Coréalisation Odéon-Théâtre de l’Europe (Paris) ; Festival d’Automne à Paris
Avec le soutien de l’Instytut Adama Mickiewicz / www.culture.pl 
Remerciements à l’Institut Polonais de Paris

Spectacle créé le 12 novembre 2011  au Théâtre National de Varsovie 

 

Lorsque cette histoire d’amour gothique de Bram Stoker est visitée par le regard acerbe de Grzegorz Jarzyna, il n’en reste que quelques cendres.
L’intérieur art déco qui abrite le drame se transforme rapidement en un lieu inquiétant et glacial où le comte Dracula va hypnotiser l’innocente Lucie pour ensuite conquérir Mina, portrait rêvé de sa tendre épouse disparue quelques siècles auparavant.
Au rythme de la musique angoissante de John Zorn, le sol s’effrite, la lumière faiblit, devient tranchante, avant d’atteindre des zones sombres. Les machineries du théâtre font voyager dans le temps et dans les songes : dans une civilisation dépourvue de toute trace d’espoir, on navigue entre l’hypnose, l’inconscient et la réalité.
À la recherche d’un temps perdu, les personnages de Nosferatu montrent, plus qu’ils ne le disent, combien les peurs et les obsessions imprègnent la société et à quel point ce qui les provoque peut être fascinant. Héros nostalgiques et non romantiques, ils sont poussés à la transgression des symboles d’une société qui les a forgés, livrés à une exacerbation de leur sensualité dans une ultime quête de leur identité. Directeur et metteur en scène visionnaire du TR Warszawa, Grzegorz Jarzyna s’est emparé du mythe populaire de Dracula pour en faire un spectacle esthétique et dérangeant. La beauté sort de ses cadres, rappelant la lointaine utopie de l’homme : lorsque deux discrètes marques rouges deviennent la promesse d’une vie éternelle.