Benedict Mason / Frédéric Pattar / Karlheinz Stockhausen / Lucia Ronchetti

Trombone and String Quartet, Nachtkreis-Fragment, Hombre de mucha gravedad ...

Archive 2012
Opéra Bastille
16 octobreoct.

Benedict Mason
Trombone and String Quartet
Quatuor à cordes n°2
Frédéric Pattar
Nachtkreis-Fragment pour sept voix a cappella, texte de Cécile Wajsbrot
Commande du Festival d’Automne à Paris et de Musik der Jahrhunderte Stuttgart
Lucia Ronchetti
Hombre de mucha gravedad pour quatre voix et quatuor à cordes
Helicopters and Butterflies pour percussion solo
Commande du Festival d’Automne à Paris
Karlheinz Stockhausen
Menschen Hört pour sextuor vocal
(scène finale de Mittwoch aus Licht)
Mike Svoboda, trombone
Christian Dierstein, percussion
Quatuor Arditti
Neue Vocalsolisten Stuttgart 
Coréalisation Opéra national de Paris ; Festival d’Automne à Paris
Avec le concours de la Sacem, de Diaphonique, fonds franco-britannique pour la musique contemporaine, et du British Council
Avec le soutien de Mécénat Musical Société Générale et de la Fondation Ernst von Siemens pour la musique
France Musique enregistre ce concert

Solistes, quatuor à cordes et ensemble vocal déclinent ici de riches dramaturgies musicales. Le son vit sur une scène, imaginaire ou réelle.
Dans Trombone and String Quartet de Benedict Mason, le pavillon du cuivre, mobile, prend d’emblée possession de l’espace. Le Quatuor à cordes n°2 sidère par ses recherches sur les cordes et les archets arrondis. Fascinent aussi la virtuosité des gestes, les effets acoustiques illusoirement reproduits et les mouvements perpétuels, mécaniques, sans cesse déphasés.
Dans Nachtkreis-Fragment de Frédéric Pattar, une ombre blanche traverse la nuit, une errance dans les zoos de Berlin.
Des figures oniriques et enfantines s’animent, comme autant de pièces d’un échiquier. À chacune est attribué un mouvement, une voix, de sorte que la musique, nouant dialogues ou discordes, se fait représentation. Hombre de mucha gravedad de Lucia Ronchetti, qui participe pour la première fois au Festival d’Automne, trouve sa source dans Les Ménines de Velásquez et en reflète les lumières et la théâtralité. Helicopters and Butterflies s’inspire du Joueur de Dostoïevski : un percussionniste représente les personnages et sculpte leur voix. Sa cabane d’instruments traduit l’hypnose de la roulette et le confinement obsessionnel du jeu.
Enfin, Menschen Hört de Karlheinz Stockhausen, pour sextuor vocal réparti autour du public, est la dernière scène de Mittwoch aus Licht, Mercredi du vaste cycle en sept jours, Licht. Ce mercredi est jour de l’amour et de la concordance. L’invitation à l’écoute que nous lancent l’œuvre et sa dimension cérémoniale nous dispose à l’appel, musical, spirituel, cosmique : « Je suis celui qui écoute », aimait à dire Stockhausen.