Théâtre du Radeau
Onzième
Onzième
Mise en scène, scénographie, lumière, François Tanguy
Élaboration sonore, François Tanguy, Éric Goudard
Régie générale et régie lumière, François Fauvel
Régie son, Éric Goudard
Construction, décor, Frode Bjørnstad, Jean Cruchet, François Fauvel, Éric Minette, Grégory Rault, François Tanguy et l’équipe du Radeau
Avec Laurence Chable, Fosco Corliano, Claudie Douet, Muriel Hélary, Vincent Joly, Cheick Kaba, Carole Paimpol, Karine Pierre, Grégory Rault, Jean Rochereau, Boris Sirdey
Administration, intendance, Marc Pérennès
assisté de Pablo Bence, Pascal Bence, Leila Djedid, Franck Lejuste, Martine Minette, Maryvonne Naji, Emilien Tacheau, Claire Terrades
Coproduction Théâtre du Radeau (Le Mans) ; Théâtre National de Bretagne (Rennes) ; Association Artemps (Dijon) ; Espace Malraux, scène nationale de Chambéry et de la Savoie ; Théâtre Garonne (Toulouse) ; Théâtre de Gennevilliers, centre dramatique national de création contemporaine ; Festival d’Automne à Paris
Le Théâtre du Radeau est subventionné par la DRAC Pays de la Loire/Ministère de la Culture et de la Communication, le Conseil Régional des Pays de la Loire, le Conseil Général de la Sarthe et la Ville du Mans et reçoit le soutien de Le Mans Métropole, l’ONDA pour les tournées en France et de L’Institut français pour les tournées internationales.
Avec le soutien de l’Adami
Ceux qui ont vu les créations de François Tanguy et de son Théâtre du Radeau savent combien celles-ci, tout en demeurant essentiellement, radicalement, purement théâtrales, tiennent de la magie. Traçant sur la scène de vertigineuses perspectives, les panneaux coulissants, comme autant de cadres, leur confèrent en effet des allures de lanterne magique. Mais ces pièces tiennent également de la peinture, si l’on considère le soin mis à combiner par gestes inspirés et dans un même mouvement, autour de ces acteurs qu’elles traversent et qui les transfigurent, les différentes matières à disposition – le texte, la musique, les lumières et la scénographie. Ou encore de la composition, tant le vocable de la musique est omniprésent dans la bouche de François Tanguy. Moins ouvertement musical que les précédents – Les Cantates, Coda, Ricercar (ces deux derniers spectacles ayant été présentés au Festival d’Automne) –, le titre de cette nouvelle création l’est pourtant tout autant : Onzième fait en effet référence au onzième des seize Quatuors à cordes de Beethoven. Son sous-titre, « Serioso », est peut-être une indication quant à la tonalité de cette pièce où la gravité (les grandes tragédies totalitaires du XXe siècle) côtoie néanmoins le burlesque. Une création dans laquelle textes, théâtraux ou non, dans toutes les langues (tel dialogue de Dostoïevski ou de Witkiewicz, tel fragment de Kafka, tel monologue de Shakespeare), mêlés à la musique (de Purcell à Sibelius, de Schubert à Berio) et à ces lumières toujours sidérantes, forment une tessiture singulièrement fascinante. Une miraculeuse échappée hors du temps fictionnalisé de notre monde contemporain, mais profondément ancrée dans le réel, et le présent, par la grâce du théâtre. À nouveau, François Tanguy excelle à exalter cette « profondeur enthousiaste et légère » dont parle Jean-Paul Manganaro : « La profondeur de la beauté nécessaire, face à l’éternelle grimace de l’histoire. »
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