Richard Maxwell
Neutral Hero
Neutral Hero
Texte, mise en scène, Richard Maxwell
Décors, lumière, Sascha van Riel
Costumes, Kaye Voyce
Directeur général, Nicholas Elliott
Directeur technique, Dirk Stevens
Conseiller technique, Bozkurt Karasu
Dramaturgie, Tom King
Stagiaires, O’Hagan Blades, Jerimee Bloemeke, Eric Escalante, Chet King, Tim Lash, Alex Murphy, Olivia O’Brien, Nathan Truman
Avec Lakpa Bhutia, Janet Coleman, Keith Connolly, Alex Delinois, Bob Feldman, Jean Ann Garrish, Rosie Goldensohn, Paige Martin, James Moore, Philip Moore, Andie Springer, Andrew Weisell
Production Kunstenfestivaldesarts (Bruxelles)
Production exécutive, New York City Players
Coproduction Wiener Festwochen ; Kampnagel (Hambourg) ; Hebbel am Ufer/HAU (Berlin) ; Festival TransAmériques (Montréal) ; De Internationale Keuze van de Rotterdamse Schouwburg ; La Bâtie-Festival de Genève ; Théâtre Garonne (Toulouse) ; Théâtre de l’Agora, Scène Nationale d’Évry et de l’Essonne ; Les Spectacles vivants – Centre Pompidou (Paris) ; Festival d’Automne à Paris
Ce spectacle dispose du soutien de la Mid Atlantic Arts Foundation à travers USArtists International en partenariat avec le National Endowment for the Arts et la Andrew W. Mellon Foundation.
Avec le soutien de the Greenwall Foundation
Remerciements à Natalie Alvarez, Baryshnikov Arts Center, Caroline Crumpacker, Steve Cuiffo, Jim Fletcher, Greene Naftali, Steve Griesgraber, Cynthia Hedstrom, Trudy Hekman, Sibyl Kempson, Anna Kohler et Juergen Schoenstein, Claudia La Rocco, Ben Lively, Robert Lunney, Elizabeth Maxwell, Jan Maxwell, Brian Mendes, Heike Posch, Gary Prusaitis, Jay Sanders, Michael Schmelling, Scott Sherratt, Naama et Pete Simpson, Mónica de la Torre, Tory Vazquez, Willie White, Eva Zagarova
Avec le soutien de l’ONDA
Spectacle créé au Kunstenfestivaldesarts (Bruxelles) le 6 mai 2011
Neutral Hero, « héros neutre » : l’oxymore est d’autant plus opérant si l’on sait qu’il est le titre de la nouvelle pièce de Richard Maxwell,
enfant prodige de la scène new-yorkaise, dont le théâtre – en lequel on a parfois voulu voir une version contemporaine de celui de Ionesco ou de Beckett – ne cesse d’explorer précisément cette idée de neutralité, d’apathie. Théâtre paradoxal que celui de cet artiste polymorphe (à la fois auteur, metteur en scène et musicien) de 42 ans, dont l’apparente inexpressivité est portée pourtant par un amour démesuré des acteurs, de tous ces individus qui donnent chair aux personnages ; un théâtre qui s’immisce au coeur de la prétendue « banalité » du quotidien, de l’Amérique des laissés-pour-compte. Peu présent sur les scènes françaises depuis Good Samaritans et Showcase (présentés en 2006 au Festival d’Automne), Richard Maxwell et les New York City Players, après un bref passage au Théâtre de l’Agora à Évry avec Ads, reviennent avec une drôle d’épopée : Neutral Hero explore le thème du héros en partant du paradigme selon lequel tous les mythes ne font que raconter la même histoire et en s’inscrivant dans la minutieuse topographie d’une ville du Midwest dans laquelle Richard Maxwell a grandi.
Assis sur la scène, douze protagonistes aux origines les plus diverses (comme souvent, plusieurs d’entre eux sont des « amateurs ») évoquent leur quotidien, scandé par les chansons composées par Richard Maxwell (selon lequel cette pièce peut être envisagée comme « une très longue pop-song »). Peu à peu, derrière ces gestes en apparence monotones, c’est une geste d’un tout autre type qui en vient à se jouer sous nos yeux et faire écho à d’autres, immémoriales – celles de Gilgamesh ou d’Ulysse. Tour à tour comédie musicale et saga politique, Neutral Hero, jouissive tentative de rivaliser avec la profondeur édifiante des grandes oeuvres classiques, est la preuve par l’absurde que la neutralité est chose absolument impossible au théâtre. Et que celui-ci, tant qu’il est vivant, sera toujours impossible à neutraliser.
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