Musée de la Danse / Boris Charmatz
enfant
12 – 16 octobreoct.
enfant
Pièce pour 9 danseurs et un groupe d’enfants
Chorégraphie, Boris Charmatz
Lumière, Yves Godin
Son, Olivier Renouf
Machines, Artefact, Frédéric Vannieuwenhuyse, Alexandre Diaz
Cornemuse, Erwan Keravec
Assistants, Julien Jeanne, Stéphane Imbert
Costumes, Laure Fonvieille
Travail voix, Dalila Khatir
Régie générale, Antoine Guilloux
Régie plateau, Max Potiron, François Aubry
Avec Eleanor Bauer, Nuno Bizarro, Boris Charmatz, Olga Dukhovnaya, Julien Gallée-Ferré, Lénio Kaklea, Maud Le Pladec, Thierry Micouin, Mani A. Mungai
Enfants, Tikal Contant Ricard, Sasha Goasduff Langlois, Salomé Lebreton, Louane Mogis, Lou Andréa Paulet, Emma Perreau, Raphaëlle Piechaczyk, Perle Béchu-Quaiser, Rémi Cazoulat, Abel Charmatz, Marguerite Chassé, Noé Couderc, Cédric Lamotte-Lenoir, Youenn Louédec, Eliott Bourseau, Hypolite Tanguy, Mathieu Guidoni
Production Musée de la danse / Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne – Direction : Boris Charmatz. Association subventionnée par le ministère de la Culture et de la Communication (Direction Régionale des Affaires Culturelles / Bretagne), la Ville de Rennes, le Conseil régional de Bretagne et le Conseil général d'Ille-et-Vilaine. L’Institut français contribue régulièrement aux tournées internationales du Musée de la danse. Coproduction Festival d’Avignon ; Internationales Sommerfestival Hamburg et Siemens Stiftung dans le cadre du projet SCHAUPLÄTZE ; Théâtre National de Bretagne (Rennes) ; La Bâtie-Festival de Genève ; Kunstenfestivaldesarts (Bruxelles) ; Théâtre de la Ville-Paris ; Festival d’Automne à Paris
Avec la collaboration de la Ligue de l’enseignement d’Ille-et-Vilaine
Avec le soutien de Rennes Métropole
En partenariat avec France Culture
Spectacle créé à la Cour d’Honneur du Palais des Papes, Festival d’Avignon, le 7 juillet 2011
Adepte des croisements, des reprises mutantes, Boris Charmatz triture la matière chorégraphique pour en révéler les paradoxes sous-jacents, déplacer les certitudes du regard. Danse d’après photos, danse-sculpture, trou de danse, chacun de ses projets tente un rapprochement entre formes plastiques et mouvement des corps.
Après Levée des conflits, spirale de silhouettes entraînées dans une circulation sans fin, sa nouvelle création soumet la multitude à une autre question : comment produire des frictions, des événements physiques sans utiliser l’énergie musculaire ? Poursuivant les recherches sur les machines initiées avec le spectacle régi, il propose une chorégraphie pour corps inertes – une zone de transit traversée par un élément perturbateur nommé enfant. enfant, comme une matière malléable, fragile et incontrôlable. Une charge de réel bouleversant l’équilibre de la scène.
Transportés, déposés, manipulés par des danseurs, les corps d’enfants envahissent l’espace, l’agrandissent, le sculptent. De leurs relations naît un jeu de tension et de relâchement qui conjugue force d’inertie et processus de transformation. Un étrange ballet engourdi se déploie, où se forment des îlots, des amas mobiles ; d’où émergent des rencontres instables, des morphologies hybrides – images suspendues entre le repos, le rêve et la ronde... Progressivement, les rapports s’inversent, la frontière entre grands et petits, professionnels et amateurs, animé et inanimé se dénoue, laissant place à une masse en devenir, une nuée impétueuse qui emporte tout : envahissement ou récréation – qui redonne aux enfants leur place d’inconnue esthétique et politique dans l’équation de la représentation.
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