Mathilde Monnier / Jean-Francois Duroure
Pudique Acide / Extasis
10 – 29 octobreoct.
Pudique Acide / Extasis
Chorégraphie, Mathilde Monnier et Jean-François Duroure
Musique, Kurt Weill, Bernard Herrmann
Lumière, Éric Wurtz
Réalisation costumes, Laurence Alquier
Avec Sonia Darbois, Jonathan Pranlas
Coproduction De Hexe ; Maison de la Danse (Lyon)
Remerciements Institut français de Copenhague
Coproduction recréation Théâtre de la Cité internationale (Paris) ; Théâtre Garonne (Toulouse) ; Centre chorégraphique national de Montpellier Languedoc-Roussillon
Coréalisation Théâtre de la Cité internationale ; Festival d’Automne à Paris
Avec l’aide du conservatoire de Strasbourg, cité de la musique et de la danse
Avec le soutien de l’Adami
1984. Deux danseurs français s’expatrient ensemble à New York pour étudier chez le grand Merce Cunningham… mais désertent vite les cours : le milieu chorégraphique, qu’ils jugent auto-centré, les déçoit. Encore inconnus à l’époque, les jeunes Mathilde Monnier et Jean- François Duroure créent alors, outre-atlantique, Pudique Acide, réaction poétique à cette école américaine à laquelle ils se sentent étrangers. Ils se connaissent pour s’être formés à la danse au Centre National de Danse Contemporaine d’Angers et pour avoir partagé les créations de Viola Farber et de François Verret.
Dans ce duo d’exilés, prolongé l’année suivante par un second volet, Extasis, apparaît curieusement la somme des gestuelles que tous deux ont pu exhumer : ancrage expressionniste et contorsions carnavalesques de Pina Bausch, virtuosité technique de Viola Farber, formes angulaires de l’abstraction américaine, facéties de Dominique Bagouet… le tout refondu en un curieux pas de deux, où les notions de dualité (gémellité, androgynie, désir, jalousie) se déclinent sur la démesure berlinoise des musiques de Kurt Weill.
En se replongeant dans leurs propres répertoires, Mathilde Monnier (aujourd’hui directrice du Centre Chorégraphique National de Montpellier) et Jean-François Duroure (un des rares danseurs à avoir bénéficié de l’enseignement de Merce Cunningham et Pina Bausch, aujourd’hui chorégraphe-responsable des études chorégraphiques au conservatoire de Strasbourg, Cité de la musique et de la danse) offrent une occasion rare : Pudique Acide et Extasis témoignent en effet d’un épisode charnière de l’histoire de la danse (celui de la « jeune danse française » des années 1980) et racontent quel regard, à presque trente ans de distance, deux danseurs d’envergure internationale portent sur la naissance de leurs parcours.
À voir aussi
Dans le même lieu