Camperos de Valles / Son de Madera
Musique populaire des régions du Golfe du Mexique
8 – 16 octobreoct.
MUSIQUE - MEXIQUE
Son Jarocho de Vera Cruz / Son de Madera
Ramón Gutiérrez , guitares et chant
Andrés « Tereso » Vega, guitare jarana et chant
Rubí Oseguera, danse zapateado
Aleph Castañeda, contrebasse
Natalia Arroyo, violon
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Son Huasteco / Camperos de Valles
Camilo Ramírez Hernández, violon
Marcos Hernández Rosales, voix et guitare huapanguera
Gregorio Solano Medrano, voix et guitare jarana
Fernando Hernández Orozco, Griselda Rodríguez Rodríguez, danse
Coproduction musée du quai Branly ; Festival d’Automne à Paris
Manifestation organisée avec le soutien du ministère des Affaires étrangères et européennes, du ministère de la Culture et de la Communication, et de l’Institut français
Avec le soutien de EDF Énergies Nouvelles et d’Air France
France Musique enregistre ce concert
Son désigne le son, un air populaire et la danse à laquelle il invite, mais aussi, plus globalement, une culture et des traditions locales.
Au XVIIe siècle, le répertoire baroque espagnol était déjà nommé son barroco. Les créoles et les métis du Mexique lui empruntèrent thèmes, formes, harmonies, rythmes et certains timbres de cordes pincées. Mais ils transformèrent leurs modèles vernaculaires en l’enrichissant d’apports amérindiens, caraïbes ou africains, au gré des migrations de populations, des routes, des activités économiques et des régions administratives.
Chacun de ces sones, dont un adjectif précise l’origine géographique, linguistique ou culturelle, se singularisa. Et le son, avec ses riches variantes stylistiques, devint l’étendard musical d’un ,pays qui acquit son indépendance au XIXe siècle. Les archives d’État documentent le genre dès 1880. Quelques années plus tard, la révolution contre la dictature le propulse sur le devant de la scène et bientôt sur les ondes des premières radios.
Le groupe Son de Madera (Son du bois) se consacre au son jarocho, d’abord rural, mais caractéristique de l’État de Veracruz où il s’inscrit pleinement dans la vie d’une communauté désormais urbaine. « C’est de la musique, c’est de la danse, c’est de l’enseignement, c’est de la facture d’instruments et c’est un peu de recherche et de récupération », dit son fondateur, le guitariste et chanteur Ramón Gutiérrez.
Au chant, aux joutes poétiques et musicales improvisées, autour de l’amour, de la chronique et de la satire sociale, à la guitare jarana tercera, à la guitarra de son et à la contrebasse, aux réminiscences musicales de l’Andalousie, la danse zapateado, d’origine aussi espagnole, sur une estrade de bois (tarima), ajoute une percussion aux profondes vibrations telluriques.
C’est dans le son huasteco que s’illustrent Los Camperos de Valles (Les Compagnons de Valles), de l’État de San Luis Potosí. Sur ces terres de bétails, de cannes à sucre et d’exploitations pétrolières, à l’occasion de mariages, de veillées funèbres, de fêtes populaires ou de cérémonies de dévotion, des groupes, liés aux Mayas du Sud, et aux anciens Aztèques, chantent et dansent.
Le son huasteco de ces populations huastèques, mélangées, mestizos, originaires de plusieurs états au nord et à l’ouest de Veracruz, se joue en trio : un violon, virtuose, aux improvisations ornées, une guitare quinta ou huapanguera, volontiers mélodique, et une guitare plus petite, la jarana huasteca, soutiennent un falsetto au timbre d’une saisissante énergie. Dans des coplas de six vers, les voix s’élèvent tour à tour et se font mémoires des plaisirs et des peines de l’amour.
Visionner sur YouTube une vidéo du groupe Son de Madera au Smithonian Folklife Festival en 2009