Toshiki Okada

Hot Pepper, Air Conditioner and the Farewell Speech

Archive 2010
T2G Théâtre de Gennevilliers – Centre Dramatique National
2 – 5 octobreoct.
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Hot Pepper, Air Conditioner and the Farewell Speech
Mise en scène, Toshiki Okada
Régisseur général, Masaya Natsume
Son, Norimasa Ushikawa
Lumière, Tomomi Ohira
Avec Taichi Yamagata, Mari Ando, Saho Ito, Kei Namba, Riki Takeda, Fumie Yokoo
Directrice de production, Akane Nakamura
Assistante de production, Miwa Monden
Coréalisation Théâtre de Gennevilliers ; Festival d’Automne à Paris
Avec le soutien de l’Agency for Cultural Affairs Government of Japan in the fiscal 2010, de la Fondation pour l’étude de la langue et de la civilisation japonaises sous l’égide de la Fondation de France,de la Fondation Franco-Japonaise Sasakawa,de la Saison Foundation et de Steep Slope Studio de la Saison Foundation et de Steep Slope Studio
Avec le soutien de l'ONDA

Toshiki Okada s’est construit par le théâtre, de Bertolt Brecht à Oriza Hirata. Mais c’est dans les rues du Japon contemporain qu’il a trouvé les gestes, les attitudes et les mots qui font la matière de ses pièces. Avec sa compagnie chelfitsch (prononciation enfantine de l’adjectif selfish), il crée depuis 2007 une sorte de « théâtre dansé » où les corps évoluent avec une fascinante agilité entre le naturel et l’artifice, où chaque mouvement semble à la fois limpide et minutieusement chorégraphié : des mouvements qui eux-mêmes modulent une langue où domine l’argot de la jeunesse japonaise d’aujourd’hui, dont ils disent et amplifient la perte de repères, le sentiment de désorientation. Ses pièces se refusent ainsi aux catégories comme leurs propres réactions semblent parfois échapper à leurs comédiens : c’est ainsi aux Toyota Choreography Awards que fut nominé, en 2005, Air Conditioner/Cooler, repris au sein de Hot Pepper, Air Conditioner and the Farewell Speech. Le metteur en scène revient à l’un de ses thèmes de prédilection – le travail précaire, déjà au centre de Free Time, et auquel la crise donne une acuité nouvelle – en le plaçant ici au centre d’un triptyque agissant à la manière de trois nouvelles de Raymond Carver : Hot Pepper – des travailleuses intérimaires cherchent un restaurant pour « fêter » le départ d’Erika, une de leurs collègues licenciée –, Air Conditioner – le dialogue entre deux salariés de l’entreprise d’Erika – et Farewell Speech – le discours d’adieu de l’employée – parviennent à capter miraculeusement, physiquement, l’inquiétude d’un pays et d’une époque.

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