Raimund Hoghe

Si je meurs laissez le balcon ouvert

Archive 2010
Centre Pompidou
8 – 11 décembredéc.
1/2

Si je meurs laissez le balcon ouvert
Concept et chorégraphie, Raimund Hoghe

Collaboration artistique, Luca Giacomo Schulte
Décor, costumes, lumière, Raimund Hoghe
Photographie, Rosa Frank
Lumière, Raimund Hoghe, Dimitar Evtimov
Son, Silas Bieri
Production, Arnaud Antolinos

Avec Ornella Balestra, Marion Ballester, Astrid Bas, Lorenzo De Brabandere, Emmanuel Eggermont, Raimund Hoghe, Yutaka Takei,Takashi Ueno, Nabil Yahia-Aïssa


 

 

Production Cie Raimund Hoghe (Düsseldorf-Paris)
Coproduction Festival Montpellier Danse 2010 ; Centre Chorégraphique National de Franche-Comté à Belfort dans le cadre de l’accueil-studio/ministère de la Culture et de la communication/DRAC
Franche-Comté et de la convention CulturesFrance / Conseil Régional de Franche-Comté ; Centre national de Danse contemporaine (Angers) ; Culturgest (Lisbonne) ; Le Vivat, Scène conventionnée d’Armentières ; Tanzhaus NRW (Düsseldorf) ;Les Spectacles vivants – Centre Pompidou ; Festival d’Automne à Paris
Avec le soutien de Kulturamt der Landeshauptstadt Düsseldorf et de La Ménagerie de Verre (Paris) dans le cadre de Studiolab
En association avec le Land de Rhénanie du Nord-Westphalie

Spectacle créé les 30 juin et 1er juillet 2010 au Théâtre de Grammont dans le cadre du Festival Montpellier Danse 2010

Chaque pièce de Raimund Hoghe est un assemblage : la réunion d’un souvenir, d’un nom, d’une atmosphère ou d’une musique, qui, se touchant, créent l’alchimie de la danse. Les éléments qu’il dispose et laisse résonner sur scène tirent souvent leur origine d’une référence collective. Sacre – The Rite of Spring, Boléro Variations ou L’après-midi sont des relectures épurées, qui présentent une culture rendue à l’état d’émotion, de refrain obsédant. Car c’est l’inflexion plus que la partition qui intéresse Raimund Hoghe – l’écho d’autres voix, d’autres interprétations, l’invention d’un espace pluriel.
Plusieurs lueurs éclairent sa nouvelle création : celle de Dominique Bagouet et de sa dernière pièce, Necesito. À travers les bribes de cette fantasmagorie espagnole pleine de souvenirs, c’est une autre image de Bagouet qui transparaît, marquée par la nostalgie. Sont aussi convoqués des auteurs – Federico Garcia Lorca, Hervé Guibert – qui dessinent en filigrane un paysage politique et sentimental : à la bordure des signes qui s’associent et circulent entre les interprètes, on peut apercevoir les années 1980 – moment d’intense création chorégraphique, marqué par le sida ; également l’époque où Raimund Hoghe travaillait avec Pina Bausch. Si je meurs laissez le balcon ouvert restitue quelque chose de cet écart, relu au filtre d’autres absences : celles de Pina Bausch, de Merce Cunningham, de Maurice Béjart. Ancrée dans le présent, cette pièce conjugue perte et présence : comme un détail coloré, distillé par la mémoire. Un « protocole compassionnel », pour accueillir « l’inflexion des voix chères qui se sont tues ».
 

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