Frédéric Pattar / Pierluigi Billone / Helmut Lachenmann
Délie ! pour violon, iv 1, Mani. Matta, Got Lost
Frédéric Pattar
Délie ! pour violon
Pierluigi Billone
Mani.Matta pour percussion
Helmut Lachenmann
Wiegenmusik, pour piano*
Guero, pour piano*
Helmut Lachenmann
Got Lost pour voix et piano
Saori Furukawa, violon
Yukiko Sugawara, piano
Elizabeth Keusch, soprano
Christian Dierstein, percussion
Helmut Lachenmann, piano*
Coréalisation Bouffes du Nord ; Festival d’Automne à Paris
Avec le soutien de la Fondation Ernst von Siemens pour la musique
Concert diffusé en direct sur France Musique, difusion le lundi 17 janvier 2011 à 20h
Trois œuvres solistes d’abord, autant de toccate, pour violon, percussion et piano. Effleurement, frappe, frottement, pression d’une corde, d’une lamelle de marimba ou d’une touche de clavier, tout dénote une auscultation de l’instrument, une exploration tactile de son corps, un sondage de ses possibles. Frédéric Pattar éveille avec Délie ! les contrastes et une poésie du paradoxe. La souplesse du rythme, le lyrisme des lignes et leur intense éclat évoquent le mouvement de la vague. Entre bruit et note, entre calme et agitation, « à la recherche d’un centre », un analogue mouvement traverse, en miniature, Mani. Matta de Pierluigi Billone, où l’interprète use de diverses baguettes et, suivant la suggestion du titre, de ses mains. Ainsi se donne notre expérience du toucher qui, chez Mark Andre, devient quête de soi et d’espaces intérieurs : iv suggère en effet l’idée d’introversion, par laquelle l’expérience musicale, résolument existentielle, se charge de tension métaphysique.
Dans Got Lost, pour voix et piano (l’effectif réduit, presque ascétique, du lied), Helmut Lachenmann manie une ironie certaine, introduite dans les interstices de trois textes en apparence incompatibles, en trois langues, l’anglais, le portugais de Fernando Pessoa et l’allemand du Voyageur de Nietzsche. Une voix chante, fredonne, entonne un arioso de lamention, siffle et émet bruits de la bouche et des joues. Elle redonne ainsi vie à l’errance.
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