Alain Buffard
Tout va bien
13 – 17 octobreoct.
Tout va bien
Chorégraphie et mise en scène, Alain Buffard
Assistante, Fanny de Chaillé
Fabrication et interprétation, Lorenzo de Angelis, Raphaëlle Delaunay, Armelle Dousset, Jean-Claude Nelson, Olivier Normand, Tamar Shelef, Betty Tchomanga, Lise Vermot
Lumière, Yves Godin
Costumes, Misha Ishibashi
Régie générale, Christophe Poux
Production PI:ES
Coproduction Théâtre de Nîmes ; Festival Montpellier danse 2010 ; Les Spectacles vivants – Centre Pompidou ;
Ménagerie de Verre – Paris ; Centre chorégraphique national de Caen/Basse Normandie ; Festival d’Automne à Paris
Avec le soutien de l’Adami
Avec le soutien à la diffusion ARCADI (Action régionale pour la création artistique et la diffusion en Ile de France
Ce spectacle a été accueilli en résidence de création au Théâtre de Nîmes.
Avec le soutien du Centre national de danse contemporaine d’Angers et du Centre de Développement Chorégraphique de Toulouse/Midi-Pyrénées
Alain Buffard est artiste-associé au Théâtre de Nîmes pour les saisons 2010/2011 et 2011/2012. PI:ES reçoit le soutien de la DRAC Île-de-France, du ministère de la Culture et de la Communicationau titre de l’aide à la compagnie conventionnée et de CulturesFrance pour ses projets à l’étranger.
Spectacle créé les 21 et 22 juin au Festival Montpellier Danse 2010
Training à la corde à sauter, pieds de micro arborés en guise de mitraillettes, danseurs promenés en laisse… Les emblèmes de l’asservissement, contraint ou consenti, hantent les créations d’Alain Buffard depuis Good boy (1998), un solo culte aux frontières de l’activisme politique, qui s’affiliait davantage au courant américain de la performeuse Anna Halprin qu’à la « Jeune danse française » des années 1980. Il faut rappeler que les thèmes de l’apprentissage et de la discipline prennent chez le chorégraphe une force singulière lorsque l’on se souvient que cet ancien interprète de Régine Chopinot, Daniel Larrieu, ou Philippe Decouflé avait lui-même déserté les scènes instituées pour imposer, contre l’idée d’un corps glorieux et invulnérable, une poésie du désœuvrement. Ainsi, dans ses « pièces chorégraphiques », stars transgenres, silhouettes emperruquées et autres figures minoritaires errent sur des plateaux blancs lumineux, souvent structurés par des actions éparses et grotesques.
Pour Tout va bien, nouvelle création qui s’inscrit en continuité de Dispositifs 3.1 (2001) et de S.E.S.A. (2009) – commande du CNDC d’Angers pour les étudiants de la Formation d’Artistes Chorégraphiques –, Alain Buffard s’attache aux stratégies d’émancipation et de diversion élaborées pour faire face aux diverses formes d’oppression. Un travail sur les structures normatives de l’éducation qui prend, selon les mots du chorégraphe, la forme d’une « guérilla ludique » et s’appuie sur un vocabulaire gestuel militaire. Tempi frappés, courses effrénées, postures martiales s’ajoutent ainsi à son répertoire pour achever d’en faire un vaste panorama des servilités ordinaires.
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