Jan Klata
Transfer !
Jan Klata
5 – 7 novembrenov.
Transfer !
Texte et mise en scène, Jan Klata
Dramaturgie, Dunja Funke, Sebastian Majewski
Décors, Mirek Kaczmarek
Projections, Robert Balinski
Lumière, Jan Slawkowski
Avec Przemyslaw Bluszcz, Wieslaw Cichy, Zdzislaw Kuzniar, Wojciech Ziemianski, Ilse Bode, Angela Hubrich, Karolina Kozak, Hanne-Lore Pretzsch, Jan Charewicz, Zbigniew Górski, Dietrich Garbrecht, Matthias Göritz, Jan Kruczkowski, Zygmunt Sobolewski, Andrzej Ursyn Szantyr
Production Wroclawski Teatr Wspólczesny / Coréalisation Maison des Arts Créteil ; Festival d’Automne à Paris
Avec le soutien de l’Onda et de l’Institut Polonais de Paris
Dates et lieux de tournée :
Théâtre des Célestins – Festival Sens-Interdits / Lyon,
du 17 au 19 septembre
Le théâtre du metteur en scène polonais Jan Klata tire son énergie d'un cocktail décapant – où esthétique rock, relecture des classiques et traitement documentaire se mêlent pour dresser un examen critique de la société polonaise. Que ce soit dans ses adaptations décalées du répertoire – tel H comme Hamlet, qui présentait un bilan amer du mouvement Solidarnosc – ou dans ses pièces comme Le Sourire du pamplemousse, le réel qu'il convoque noue un dialogue conflictuel avec son propre héritage culturel et historique.
« La scène se passe en Pologne, c'est-à-dire nulle part. » La phrase qui ouvre Ubu Roi de Jarry est à entendre au prisme de l'histoire polonaise du XXe siècle – pays plusieurs fois envahi, pris dans l'étau de la guerre entre l'Allemagne et l'URSS. Dans Transfer !, Jan Klata sonde ce no man's land à partir de deux points : Wroclaw, ville ayant subi un transfert intégral de sa population après les modifications des frontières allemandes et polonaises, et Yalta, où furent prises ces décisions.
Est-il événement plus théâtral que la rencontre entre Churchill, Roosevelt et Staline à Yalta ? Sur scène, pendant que les trois illustres histrions décident des destinées de l'Europe, un chœur, composé des derniers témoins réels de ces bouleversements, raconte l'envers du décor : le déracinement, l'absurdité, le destin croisé de deux peuples. De cette collision entre réalité documentaire et irrévérence naît un théâtre où les vérités de l'histoire cessent d'être évidentes.
Dans le même lieu