Frederic Rzewski

Main Drag / The Lost Melody / De Profundis...

Frederic Rzewski

Archive 2009
Musique

Frederic Rzewski
Main Drag, pour neuf instruments
The Lost Melody, pour clarinette, piano et deux percussions

Rencontre avec le compositeur enrichie de documents d’archives sonores
Présentation Martin Kaltenecker

Mary’s Dream, pour soprano et ensemble (texte de Mary Shelley)
Pocket Symphony, pour six instruments
De Profundis, pour récitant et piano (texte d'Oscar Wilde)

Frederic Rzewski, piano et récitant
Marianne Pousseur, mezzo-soprano
Ensemble L’Instant Donné


Coréalisation Opéra national de Paris, Festival d’Automne à Paris
En compagnie de l’Adami
Concert enregistré par France Musique

Rzewski est à la fois l’une des figures singulières de la musique américaine et un grand pianiste : ses célèbres variations sur une chanson politique de Sergio Ortega, The People United Will Never Be Defeated (1975), fusionnent l’énergie protestataire, la culture pianistique du XIXe siècle et un travail rythmique qui provient du jazz. Les composantes de son univers de compositeur sont parfaitement dessinées, les résultats toujours étonnants : la pulsation rythmique, fondamentale ; une harmonie qui traverse des zones variées (de la musique tonale jusqu’à Schoenberg) ; l’importance du facteur mélodique, une mélodie étant pour lui comme le « visage » que la musique tourne vers nous. Quand la voix intervient, c’est sur des textes inattendus : Mary’s Dream (1984) par exemple utilise la préface du Frankenstein de Mary Shelley, symbole, pour Rzewski, de la manière dont une idée se développe progressivement dans l’esprit d’un créateur. Un autre axe central est celui de l’improvisation. Dans Pocket Symphony (2000), panorama des différents univers stylistiques de Rzewski, qui va d’allusions aux musiques d’accompagnement du cinéma muet jusqu’aux déchaînements jazzistiques, les musiciens doivent à tour de rôle improviser une cadence – car il faut à Rzewski de l’imprévisible et du non fixé : « C’est justement la réalité confuse que nous voulons montrer : la flamme vive et incalculable qui consume le poids mort du passé. »