Shinji Aoyama
Rétrospective Shinji Aoyama
Archive 2008
Jeu de Paume
20 novembrenov. – 21 décembredéc.
20 novembrenov. – 21 décembredéc.
1/2
Rétrospective Shinji Aoyama
Détail du programme en cliquant ci-contre sur bible du spectacle ou sur www.jeu depaume.org
Avec le soutien de Nomura, de la Fondation Franco-Japonaise Sasakawa et de la Fondation pour l’étude de la langue et de la civilisation japonaises agissant sous l’égide de la Fondation de France
Avec le concours de Japan Airlines
Dans le cadre du 150e anniversaire des relations franco-japonaises
Après des études à l’université de Rikkyo où il suit les cours du critique Shigehiko Hasumi qui l’initie à l’analyse « matérialiste » du film, Shinji Aoyama, né au Japon en 1964, devient très rapidement une des figures-clés de la nouvelle vague du cinéma japonais.
Il travaille comme assistant auprès de son camarade Kiyoshi Kurosawa (notamment pour Le Gardien de l’enfer, 1992) et de Daniel Schmid pour Visage écrit, en 1996. Cette même année, trois de ses films – Helpless, Chinpira (Deux Voyoux) et Wild Life – sont sélectionnés dans plusieurs festivals. Il réalise ensuite Tsumetai chi (Une obsession) et Sheidii gurovu (Shady Grove) – variations personnelles et décalées sur un genre en crise, le film de yakusa –, puis Eureka. Produit par Takenori Sento, ce road movie initiatique en noir et blanc, construit sur l’histoire d’un traumatisme menant à une renaissance des personnages, devient le film phare de la nouvelle génération.
Présenté en compétition officielle au Festival de Cannes en 2000, il obtient le Prix de la Critique et impose le jeune cinéaste sur la scène internationale, où ses films suivants sont montrés : Tsuki no sabaku (Desert Moon, 2001), Shiritsu tanteï Hama Maiku : Namae no nai mori (La Forêt sans nom, 2002), Eli, eli, lema sabachthani ? (2005), Korogi (Crickets, 2006), Sad Vacation (2007).
L’angle de vue commun à cette génération de cinéastes, qui se propose de « contempler la transformation du monde », est souvent ponctué par un dérèglement des sentiments et de la communication.
Ce que les personnages perçoivent n’est pas un instantané du monde tel qu’il est mais une brêche dans l’univers qui leur fait face. Shinji Aoyama avoue rechercher « quelque chose qui reste, maintenant, coupé par la mémoire ».
La méthode Aoyama : changer d’approche à chaque film, ne pas chercher à créer un style, collecter et introduire dans le scénario des événements infimes ou importants de l’actualité mondiale, accommoder son script au budget, attacher la plus grande importance aux lieux de tournage – qui peuvent fournir par eux-mêmes une base thématique et métaphorique du film et en définir la structure narrative –, s’intéresser moins au plan qu’à l’ouverture de l’espace et établir, avec la complicité de son opérateur Masaki Tamura, la place précise de la caméra et des acteurs pour « créer un monde qui soit plus grand que le plan », donner une place essentielle à la musique « comme si c’était lui qui la composait », du rock de Sonic Youth dans Eureka à des choix plus éclectiques (« mouth harp » et jazz de la Nouvelle Orléans) pour Sad Vacation.
Quand on lui parle, au sujet de ce dernier film, d’une densité plus romanesque, Shinji Aoyama confie avoir été influencé par ses lectures de Balzac et de Faulkner.
Réalisateur, scénariste, dialoguiste, monteur, compositeur de musique, critique (il écrivait dans les Cahiers du cinéma Japon et dans Esquire Japan), grand connaisseur du cinéma européen mais aussi écrivain, Shinji Aoyama tourne actuellement un moyen métrage de fiction en collaboration avec le Théâtre 2Gennevilliers.
Cette rétrospective est accompagnée d’une sélection de documentaires contemporains choisis par Shinji Aoyama.
Il travaille comme assistant auprès de son camarade Kiyoshi Kurosawa (notamment pour Le Gardien de l’enfer, 1992) et de Daniel Schmid pour Visage écrit, en 1996. Cette même année, trois de ses films – Helpless, Chinpira (Deux Voyoux) et Wild Life – sont sélectionnés dans plusieurs festivals. Il réalise ensuite Tsumetai chi (Une obsession) et Sheidii gurovu (Shady Grove) – variations personnelles et décalées sur un genre en crise, le film de yakusa –, puis Eureka. Produit par Takenori Sento, ce road movie initiatique en noir et blanc, construit sur l’histoire d’un traumatisme menant à une renaissance des personnages, devient le film phare de la nouvelle génération.
Présenté en compétition officielle au Festival de Cannes en 2000, il obtient le Prix de la Critique et impose le jeune cinéaste sur la scène internationale, où ses films suivants sont montrés : Tsuki no sabaku (Desert Moon, 2001), Shiritsu tanteï Hama Maiku : Namae no nai mori (La Forêt sans nom, 2002), Eli, eli, lema sabachthani ? (2005), Korogi (Crickets, 2006), Sad Vacation (2007).
L’angle de vue commun à cette génération de cinéastes, qui se propose de « contempler la transformation du monde », est souvent ponctué par un dérèglement des sentiments et de la communication.
Ce que les personnages perçoivent n’est pas un instantané du monde tel qu’il est mais une brêche dans l’univers qui leur fait face. Shinji Aoyama avoue rechercher « quelque chose qui reste, maintenant, coupé par la mémoire ».
La méthode Aoyama : changer d’approche à chaque film, ne pas chercher à créer un style, collecter et introduire dans le scénario des événements infimes ou importants de l’actualité mondiale, accommoder son script au budget, attacher la plus grande importance aux lieux de tournage – qui peuvent fournir par eux-mêmes une base thématique et métaphorique du film et en définir la structure narrative –, s’intéresser moins au plan qu’à l’ouverture de l’espace et établir, avec la complicité de son opérateur Masaki Tamura, la place précise de la caméra et des acteurs pour « créer un monde qui soit plus grand que le plan », donner une place essentielle à la musique « comme si c’était lui qui la composait », du rock de Sonic Youth dans Eureka à des choix plus éclectiques (« mouth harp » et jazz de la Nouvelle Orléans) pour Sad Vacation.
Quand on lui parle, au sujet de ce dernier film, d’une densité plus romanesque, Shinji Aoyama confie avoir été influencé par ses lectures de Balzac et de Faulkner.
Réalisateur, scénariste, dialoguiste, monteur, compositeur de musique, critique (il écrivait dans les Cahiers du cinéma Japon et dans Esquire Japan), grand connaisseur du cinéma européen mais aussi écrivain, Shinji Aoyama tourne actuellement un moyen métrage de fiction en collaboration avec le Théâtre 2Gennevilliers.
Cette rétrospective est accompagnée d’une sélection de documentaires contemporains choisis par Shinji Aoyama.
Dans le même lieu