Madeleine Louarn / Jean-Francois Auguste

Alice ou le monde des merveilles

Madeleine Louarn / Jean-François Auguste

Archive 2008
Théâtre
1/2
Interview de Madeleine Louarn : www.myspace.com/theatredelentresort


Alice ou le monde des merveilles

D’après les Aventures d’Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll

Nouvelle traduction, Elen Riot
Adaptation et mise en scène, Madeleine Louarn et Jean-François Auguste
Accompagnement pédagogique et artistique, Erwana Prigent
Scénographie, Marc Lainé
Lumière, Michel Bertrand
Création sonore, David Ségalen
Costumes, Laure Mahéo et Jocelyne Cabon
Avec les comédiens de l’atelier Catalyse, Claudine Cariou, Christian Lizet, Anne Menguy, Jean-Claude Pouliquen, Christelle Podeur, Yvon Prigent, Jacques Priser

Coproduction Théâtre de l’Entresort/Morlaix ; Opéra-Théâtre de Saint-Étienne – secteur Jeunes Publics ; Théâtre du Pays de Morlaix ; Théâtre de la Fonderie du Mans ; Théâtre des Lucioles/Rennes ; Atelier Catalyse de l’association des Genêts d’or à Morlaix

En partenariat avec la fondation d’Entreprise Préviade-Mutouest et la Fondation de France
Avec le soutien de la DRAC Bretagne, le Conseil Régional de Bretagne, le Conseil Général du Finistère et la Ville de Morlaix
Depuis ses débuts, le Théâtre de l’Entresort, compagnie fondée par Madeleine Louarn, a intimement mêlé son parcours à celui des acteurs professionnels de l’Atelier Catalyse, formé d’adultes handicapés mentaux.
Après avoir monté ensemble Shakespeare et Daniil Harms, … que nuages… de Beckett ou des récits de SDF, l’Entresort s’associe à la troupe des Lucioles pour proposer, avec Alice ou le monde des merveilles, un spectacle pour tous publics qui, dans ce compagnonnage atypique de plus de quinze ans, a valeur d’aboutissement.
Pour cette traversée du miroir, Madeleine Louarn dit avoir trouvé dans les acteurs de l’Atelier Catalyse « les interprètes rêvés. Parce qu’ils ont eux-mêmes une perception troublée de la réalité, et parce qu’ils sentent et perçoivent intuitivement le non-sens. La non-évidence des énoncés, la fragilité des choses et du monde sont leur lot quotidien. » Avec ceux des Lucioles et de l’Entresort, ces comédiens donnent corps à cet étrange théâtre tour à tour onirique et terrifiant, à ces pérégrinations d’une petite fille interloquée – « Suis-je folle  ? », ne cesse-t-elle de se répéter – à travers un monde où vacillent certitudes et repères, conventions et arbitraires : c’est ici une suite de tableaux inspirés tout autant de Matthew Barney que de Fred Astaire, de Freud ou de Nabokov.
Une traversée des apparences sur les talons du Lapin blanc, au terme de laquelle on songe à ces mots d’Alice expliquant au Chenillon : « En tout cas, je sais qui j'étais quand je me suis levée ce matin, mais je crois que j'ai dû être changée plusieurs fois depuis. »