Gérard Pesson / Bernd-Alois Zimmermann / Iannis Xenakis

Aggravations et final / Photoptosis...

Gérard Pesson / Bernd-Alois Zimmermann / Iannis Xenakis

Archive 2008
Théâtre du Châtelet
5 octobreoct.

Gérard Pesson, Aggravations et final pour orchestre
Bernd-Alois Zimmermann, Photoptosis
prélude pour grand orchestre
Gérard Pesson, Wunderblock (Nebenstück II)
pour accordéon et orchestre
Iannis Xenakis, Antikthon pour grand orchestre
Teodoro Anzellotti,  accordéon
Orchestre Symphonique de la Radio de Cologne, WDR
Brad Lubman, direction musicale

Coréalisation Théâtre du Châtelet ; Festival d’Automne à Paris
Dans le cadre de la saison France-Nordrhein-Westfalen 2008/2009 Avec le soutien du Land de Rhénanie du Nord-Westphalie
Avec le soutien de Mécénat Musical Société Générale, de la Sacem, de la Fondation Ernst von Siemens pour la musique
Manifestation présentée dans le cadre de la Saison culturelle européenne en France (1er juillet – 31 décembre 2008)

Le mouvement et l’empreinte : telles pourraient être les orientations cardinales de ce programme d’orchestre constitué de deux œuvres de Gérard Pesson mises en perspectives avec celles de Bernd-Alois Zimmermann et Iannis Xenakis.

Mouvement perpétuel au cœur d’Aggravations et final (2002), conçu comme une fuite en avant. « La vitesse, l’aspiration par le vide, l’impression de vertige, une sorte d’épuisement progressif de la matière par accélération ramène à l’idée de frayeur, de mécanique inexorable,  de pente...».
Mouvement magmatique qui anime l’Antikhton (1971) de Iannis Xenakis, conçu pour un ballet de George Balanchine : cette matière sonore en fusion, soumise à un processus d’éruption organique, porte également la trace de savoirs ancestraux, puisque le titre Antikthon – « anti-terre » – se réfère au mythe chtonien et aux théories de Pythagore, « méditation sur les forces telluriques et cosmiques ».
Mouvement subreptice, comme l’est celui de la lumière, à l’œuvre dans Photoptosis de Bernd-Alois Zimmermann, inspiré en 1968 par les monochromes d’Yves Klein pour le théâtre de Gelsenkirchen.
Empreintes du geste et de la mémoire, particulièrement vives chez Gérard Pesson, qui compare Aggravations et final à un lacéré d’affiches (où affleurent des souvenirs de Messiaen, Bruckner ou Scarlatti), et qui propose, avec Wunderblock, le second volet de ses Nebenstücke – cycle fondé sur de grandes partitions du répertoire : une sidérante autant que scrupuleuse entreprise de filtrage et d’effacement du Majestoso de la Sixième Symphonie de Bruckner.