George Benjamin / Olivier Messiaen / Elliott Carter
Ringed by the Flat Horizon / Les Oiseaux exotiques / Three Occasions
George Benjamin / Olivier Messiaen / Elliott Carter
5 décembredéc.
George Benjamin
Nouvelle œuvre pour piano et orchestre
Ringed by the Flat Horizon pour orchestre
George Benjamin, Duet pour piano et orchestre
Olivier Messiaen
Les Oiseaux exotiques pour piano et orchestre
Elliott Carter
Three Occasions pour orchestre
Pierre-Laurent Aimard, piano
Orchestre Philharmonique de Radio France
George Benjamin, direction musicale
Coproduction Radio France ; Festival d’Automne à Paris
Manifestation présentée dans le cadre de la Saison culturelle européenne en France (1er juillet – 31 décembre 2008)
Les trois œuvres qui composent ce programme font de celui-ci à la fois une ode à la couleur et une réflexion sur le rythme, et donc sur le temps. « Les oiseaux exotiques qui chantent dans cette partition ont de merveilleux plumages colorés.
Ces couleurs très vives sont dans la musique : toutes les couleurs de l’arc-en-ciel y circulent », écrivait Olivier Messiaen au sujet de cette oeuvre (1956). Emblématique de l’intérêt pour l’ornithologie qui nourrit son écriture, cette partition voit le piano et les instruments incarner tour à tour le Mainate de l’Inde ou le Troupiale de Baltimore, au cours de dialogues d’une extraordinaire vivacité.
On retrouve ce talent de coloriste, cette science du rythme dans l’œuvre pour piano et orchestre de George Benjamin, qui étudia auprès d’Yvonne Loriod et d’Olivier Messiaen, dont il apparaît aujourd’hui comme l’un des plus brillants héritiers.
Étonnant alchimiste sonore, Elliott Carter partage avec Olivier Messiaen (ils sont tous deux nés en 1908) la préoccupation du rythme : là où l’œuvre de ce dernier se caractérise par son dynamisme (ce « temps pulsé » dont parle Pierre Boulez), celle de l’Américain est marquée par l’enchâssement des métriques et par de fréquents changements de tempi.
Écrites pour des commémorations diverses, les Three Occasions pour orchestre (1986) sont un festival de couleurs vives. Avec leurs structures polyrythmiques, elles illustrent combien la musique est, pour Elliott Carter, un travail sur l’écoulement du temps.
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