Christoph Marthaler
Platz Mangel
Christoph Marthaler
16 – 19 octobreoct.
Platz Mangel
Mise en scène, Christoph Marthaler
Scénographie, Frieda Schneider
Costumes, Sarah Schittek
Lumière, Ursula Degen
Dramaturgie, Stefanie Carp, Malte Ubenauf
Répétitions musicales, Christoph Homberger, Jan Czajkowski
Avec Catriona Guggenbühl, Katja Kolm, Bettina Stucky, Raphael Clamer, Ueli Jäggi, Jürg Kienberger, Bernhard Landau, Josef Ostendorf, Clemens Sienknecht
Production Rote Fabrik Zürich ; GmbH
Coproduction Wiener Festwochen ; Migros Kulturprozent ; Bitef Theatre-42BITEF08 ; Theater Chur u.a.Unterstützt ; Festival d’Automne à Paris / MC93 Bobigny ; Théâtre Garonne/Toulouse ; Théâtre de Nîmes
Avec l’aide de Pro Helvetia ; Stadt Zürich Kultur ; Fachstelle Kultur Kanton Zürich ; Ernst Göhner Stiftung
Avec le soutien de l’Onda
Coréalisation MC93 Bobigny ; Festival d’Automne à Paris
Manifestation présentée dans le cadre de la Saison culturelle européenne en France (1er juillet - 31 décembre 2008)
Platz Mangel (« Manque de place »), la dernière création en date de Christoph Marthaler – avec laquelle il fit, fin 2007, un retour triomphal à Zürich, d’où il était parti trois ans auparavant –, a pour cadre une luxueuse maison de repos qu’un funiculaire relie au monde extérieur : c’est la « Clinique des hauts et des bas », dont la terrasse ensoleillée est suspendue entre ciel et terre – entre la montagne et la vallée, l’hier et le lendemain, entre la vie et la mort. Dans ce décor d’apparence idyllique, des patients préparent – patiemment, forcément – leur retour à la vie sociale, entre deux visites du médecin-chef : réunis devant nous, les acteurs familiers du metteur en scène, arborant peignoir immaculé ou lunettes de soleil, concluent des contrats d’assurance absurdes, écoutent des lectures sur l’esprit divin ou se perdent en palabres dérisoires entre deux séances de remise en forme intensive. Comme toujours, Platz Mangel est rythmé par une musique omniprésente, interprétée par un duo de multi-instrumentistes qui, sur scène, font se côtoyer joyeusement les maîtres anciens (les Lieder de Schubert ou Mahler) et les tubes populaires, de Modern Talking à Brigitte Bardot. Sous le regard terriblement aigu de Marthaler, le bien-être se rapproche dangereusement du néant, et ce retour à une vie d’insouciance et d’aisance prend des allures d’aller simple vers la mort : et si ce petit paradis des montagnes suisses était au contraire l’antichambre de l’Enfer ?
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