Xavier Le Roy
Le Sacre du Printemps
Xavier Le Roy
19 – 20 octobreoct.
Spectacle Musique/Danse
Le Sacre du printemps
Musique, Igor Stravinsky
Concept et interprétation, Xavier Le Roy
Design sonore, Peter Boehm
Enregistrement, Orchestre Philharmonique de Berlin
dirigé par Sir Simon Rattle
Collaboration, Berno Odo Polzer, Bojana Cvejiç
Production Le Kwatt et in situ productions
Coproduction Centre chorégraphique national de Montpellier Languedoc-Roussillon (Xavier Le Roy est artiste associé 2007-2008), création et résidence Les Subsistances/Lyon ; Tanz im August – Internationales Tanzfest 2007/Berlin ; PACT Zollverein Choreographisches Zentrum NRW/Essen
Soutenu par NPN (réseau national pour la performance) grâce aux fonds pourvus par la Fondation fédérale allemande pour la culture dans le cadre du programme Tanzplan Deutschland
Coréalisation, Les Spectacles vivants-Centre Pompidou, Festival d’Automne à Paris
Depuis 2005 et son étonnante interprétation – ou plutôt « mise en scène » – de Mouvement für Lachenmann, Xavier Le Roy poursuit sa recherche sur la distinction entre le son et le geste. Dans ce spectacle, la partition Salut für Caudwell de Lachenmann, pour deux guitaristes, était interprétée par des instrumentistes cachés derrière des paravents, tandis que deux autres guitaristes, parfaitement synchrones, suivaient et mimaient la partition en jouant sur les cordes d’un instrument invisible. Mimaient, ou plutôt incarnaient, tant il est ici question de mettre en lumière un saisissement – le caractère chorégraphique et théâtral du geste musical, et à travers lui la dimension proprement charnelle, humaine, de la musique.
L’idée du Sacre du printemps a germé, chez le danseur et chorégraphe, à partir de l’observation du chef Simon Rattle dirigeant l’Orchestre de la Philharmonie de Berlin dans le chef-d’œuvre de Stravinsky.
Pour construire la structure de la chorégraphie, Xavier Le Roy a appris certains gestes et mouvements du chef d’orchestre.
Et il les reproduit scrupuleusement face au public, tandis que l’œuvre est difusée selon un procédé de spatialisation permettant d’isoler les groupes d’instruments. Chaque spectateur a le sentiment d’être placé au cœur de l’orchestre, d’être “dirigé” par cette chorégraphie.
Jeu de miroir, numéro troublant autant que virtuose, ce Sacre du printemps invite à faire l’expérience intérieure de la mobilité et du dynamisme du son, de la musicalité du geste : quand joue-t-on, et quand est-on joué, mis en action par ce que l’on interprète, voit ou entend ?
Toute exécution musicale n’est-elle pas également une danse, dont la vue conditionnerait naturellement l’audition, l’impression ?
Sur un fil tendu entre la minutie et l’exubérance, Xavier Le Roy scrute une alchimie qui défie l’entendement.
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