Tim Etchells
That Night Follows Day
Tim Etchells
1 – 3 novembrenov.
That night follows day
Conception, texte et mise en scène, Tim Etchells
Assistante à la mise en scène, Pascale Petralia
Scénographie, Richard Lowdon
Costumes, Ann Weckx, Eva van Kerkhove
Lumière, Nigel Edwards
Coordination artistique, Marika Ingels
Traduction Française : Monique Nagielkopf
Traduction néerlandaise, Catherine Thys, Pascale Petralia, Marika Ingels
Encadrement et accompagnement des enfants, Lotte De Vuyst et Merel Van den Steen
Entraînement vocal, Françoise Vanhecke
Avec Tessa Acar, Hannah Bailliu, Michiel Bogaert, Spencer Bogaert, Lina Boudry, Taja Boudry, Tristan Claus, Amber Coone, Tineke De Baere, Florian De Temmerman, Yen Kaci Lana Lippens, Jérôme Marynissen, Aswin Van de Cotte, Viktor Van Wynendaele, Ineke Verhaegen
Remerciements à Isotta Mergaert
Directeur de production, Wim Clapdorp
Une production Victoria/Gand
Coproduction Steirischer Herbst/Graz
Productiehuis Rotterdam
Les Spectacles vivants-Centre Pompidou
Festival d’Automne à Paris
Avec le soutien de Guy de Wouters
et du KunstenFESTIVALdesArts/Bruxelles ; de Fierce Earth/Birmingham ; de Emilia Romagna Teatro Fondazione et du Theaterfestival Spielart/Munich
Nouveau projet de Tim Etchells, directeur artistique du collectif britannique Forced Entertainment, That Night Follows Day est né d’un travail sur les cadres familiaux, éducatifs et disciplinaires mené à Gand (en collaboration avec le théâtre flamand Victoria), avec un groupe d’une petite vingtaine d’enfants et jeunes gens.
À la suite d’une série d’ateliers, Tim Etchells a écrit un texte en forme de longue énumération, inventaire pérecquien d’observations factuelles sur les manières dont le monde adulte structure et conditionne celui des enfants, et finalement le construit à leur place.
Une interminable litanie, déclamée à l’unisson par les enfants formant une sorte de chœur, disposés sur scène comme ils le sont si souvent dans la vie « sociale », pour une photo de classe par exemple. Mais derrière cette image de la discipline, quelque chose a changé : cette fois, ce sont les enfants qui apostrophent les « grandes personnes » qui aujourd’hui sont assises face à eux : « Vous choisissez nos habits. Vous chantez pour nous… »
Peu à peu, le chœur et son bel ordonnancement vont s’éparpiller à mesure que les phrases se font plus narratives, le propos plus précis, plus personnel : « Vous nous enseignez qu’un théâtre est un endroit où toutes les choses qui arrivent font partie de l’histoire et où toutes les personnes ne sont pas réelles et toutes les émotions simulées… » Le regard est drôle mais noir, sans concession, il émeut et il est en même temps glaçant de vérité.
Surtout, il est inédit : avec That Night Follows Day, où les seuls acteurs sont des enfants, Tim Etchells trouve une nouvelle manière de donner corps à sa conception de l’art de la performance, dont il cherche en permanence à intensifier la dimension politique : à travers ce face-à-face frontal, dans ce que chaque représentation met en jeu, ce qui survient entre spectateurs et acteurs est un instant d’élection, un moment de production de sens, « le début du politique ».
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