tg STAN
“Sauve qui peut”, pas mal comme titre
Tg STAN / Thomas Bernhard
11 – 22 décembredéc.
“Sauve qui peut” pas mal comme titre
Texte d’après Les Dramuscules (Eis, A Doda, Match, Freispruch et Maiandacht) de Thomas Bernhard
De et avec Jolente De Keersmaeker, Sara De Roo
et Damiaan De Schrijver
Traduction, Claude Porcell
Mise en place, Matthias de Koning
Costumes, Inge Büscher
Lumière, Thomas Walgrave
Remerciements à Gerhard Jäger
Production tg STAN
Coproduction KVS / Théâtre National / Bruxelles ;
Production de la version française Théâtre Garonne/Toulouse ; Théâtre de la Bastille ; Festival d’Automne à Paris
Coréalisation Théâtre de la Bastille ; Festival d’Automne à Paris
En 2005, le public du Festival d’Automne avait réservé un accueil triomphal à My Dinner with André, adaptation marathon et gourmande du scénario d’un film de Louis Malle. Le collectif flamand revient cette année avec “Sauve qui peut”, pas mal comme titre, d’après Thomas Bernhard, un spectacle qui, succédant à Tout estcalme, créé en 1998, constitue le second volet d’une trilogie annoncée consacrée à l’écrivain autrichien.
“Sauve qui peut”, pas mal comme titre est l’une des répliques de la pièce Au but, ici choisie pour donner son titre générique à un spectacle qui rassemble cinq « dramuscules » – ces mini-drames en un acte (sept au total, écrits sur plus de douze années) dans lesquels l’écrivain continue de sonder le trouble passé de ses compatriotes et de traquer la permanence du fascisme ordinaire : Freispruch (Acquittement), placé sous l’épigraphe d’une phrase de Mussolini ; Eis (Glaces), mettant également en scène politiciens et magistrats, ici devenus cibles d’un terroriste ; Maiandacht (Le Mois de Marie), discussion entre deux femmes au crépuscule, longeant un cimetière qui pourrait être celui de Traustein, la ville d’enfance de Bernhard ; Match, mettant aux prises un agent de police regardant un match de foot dans son salon et sa femme qui, assise à ses côtés, préférerait aller au lit ; A Doda (Un mort), enfin, pièce « pour deux actrices et une route » dont le texte est empreint d’une tonalité quasi beckettienne.
Changeant de costumes au son de la Marche de Radetzky, jonglant avec des d’accessoires, tg Stan exalte le sens du grotesque et de la poésie, les multiples registres à l’œuvre dans ces cinq esquisses où le travail de sape passe avant tout par la langue : une langue rageuse, incantatoire, brillante, qui fait la part belle aux monologues.
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