Luc Bondy
La Seconde surprise de l’amour
Luc Bondy / Marivaux
17 novembrenov. – 21 décembredéc.
La Seconde Surprise de l’amour
de Marivaux
Mise en scène, Luc Bondy
Dramaturge, Dieter Sturm
Collaborateur artistique, Jeff Layton
Décors et lumière, Karl-Ernst Herrmann
Son, André Serré
Costumes, Moidele Bickel
Maquillages, coiffures, Cécile Kretschmar
Assistanat à la mise en scène, Sophie Lecarpentier
Assistanat au décor et à la lumière, Claudia Jenatsch, Jean-Luc Chanonat
Collaboration aux costumes, Amélie Haas
Accessoires, Yann Dury
Coordination technique, Eric Proust
Avec Pascal Bongard, Audrey Bonnet, Clotilde Hesme, Roger Jendly, Roch Leibovici, Micha Lescot
Coproduction Théâtre Vidy-Lausanne ;
Nanterre Amandiers ;
MC2Grenoble-Scène nationale, Wiener Festwochen ;
Ruhr triennale ; Nouveau Théâtre d'Angers,
centre dramatique national des Pays de Loire, Théâtre de Caen
Production déléguée, Compagnie des Petites Heures, Théâtre Vidy-Lausanne
Coréalisation Théâtre Nanterre-Amandiers,
Festival d’Automne à Paris
Avec le soutien de la Fondation Leenaards et de Monsieur Martin Schlaff
En compagnie de l’Adami
C’est en 1727, cinq années après La Seconde Surprise de l’amour, que Marivaux écrivit une seconde version de cette comédie mettant aux prises deux blessés des sentiments – une Comtesse, belle veuve inconsolable, et un Chevalier, amoureux trahi et éploré – qui, après avoir longtemps réprimé leur attirance réciproque, au terme de maints tergiversations et marivaudages, finiront par se trouver. Avec cette pièce maniant la pudeur et l’ironie, mariant la légèreté et la profondeur, Luc Bondy retrouve Marivaux, deux décennies après avoir mis en scène son Triomphe de l’amour à la Schaubühne de Berlin.
Après un Roi Lear présenté à Vienne il y a quelques mois, il poursuit sa réécriture des classiques : « Marivaux nous montre, et la description en est trop sensible pour ne pas correspondre à la réalité, une société où l’amour est repris aux dieux et aux démons brutaux de l’amour, rendu en toute propriété à l’amoureux et à l’amoureuse.
Le débat du héros et de l’héroïne n’est pas le jeu d’une coquetterie ou d’une crise, mais la recherche d’un assentiment puissant qui les liera pour une vie commune empreinte de rituels… » Luc Bondy est passé maître dans l’art de démonter et réinventer le répertoire du théâtre, avec une précision d’« horloger suisse » – pour reprendre le mot de Stravinsky au sujet de Ravel – et, surtout, ce sens magistral de l’analyse et de la « mécanique » théâtrales qui fait de lui l’un des grands dramaturges contemporains. Un directeur d’acteurs, également, pour qui cette entreprise de rajeunissement passe aussi par le choix d’une nouvelle génération de comédiens.
Avec ses comèdiens, Bondy cherche à faire jaillir la langue de Marivaux dans toute sa modernité, mais aussi à la faire chanter, lui qui a su rendre sa dimension lyrique au théâtre de parole.