Lina Saneh
Appendice
Lina Saneh
Appendice
de Lina Saneh
Avec Rabih Mroué et Lina Saneh
Coproduction Association Libanaise pour les Arts Plastiques, Ashkal Alwan ; Festival d’Automne à Paris
Remerciements : Fadi Abdallah, Albert Abi Azar, Mansour Aziz, Rémi Bonhomme, Toni Chakar, Lama Charafeddine
Ali Cherri, Marie Collin, Joanna Hadjithomas, Khalil Joreige Bernard Khoury, Krystel Khoury, Nathalie Khoury, Jalal El Mir, Tarek Mrad, Hania Mroué (Cinema Metropolis Beyrouth) Rabih Mroué, Walid Raad, Celesta Rottiers, Hussein Saleh
Andrée Sfeir (Galerie Sfeir-Semler), Mounira El Solh
Christine Tohmé et Jalal Toufic
Avec le soutien de la Fondation d’Entreprise CMA CGM et de Zaza et Philippe Jabre
Remerciements au Service de Coopération et d’Action Culturelle de l'Ambassade de France au Liban
« J’ai toujours rêvé d’être incinérée à ma mort, chose interdite au Liban, car toutes les religions monothéistes refusent l’incinération et pratiquent la mise en terre. Ce problème n’est pas uniquement dû à une mentalité sociale religieuse conservatrice, mais aux lois libanaises, à la Constitution de l’Etat qui ne nous reconnaît pas en tant qu’individus ayant des droits citoyens hors des communautés religieuses. Aussi sommes-nous obligés de suivre les lois religieuses pour tout ce qui concerne les statuts personnels. »
Pendant le spectacle, Lina Saneh est assise sur une chaise ; elle restera assise, immobile tout au long de la performance, mains croisées sur les cuisses, face à un pupitre. Rabih Mroué, qui joue son mari, se tient derrière un pupitre, lecteur du récit de l’expérience à laquelle veut se livrer son épouse.
Ayant entendu dire que dans les hôpitaux on brûle les membres et organes excisés de certains malades, Lina Saneh s’est emparée de cette information pour en faire le point de départ du spectacle Appendice. Elle envisage ainsi de se faire opérer en plusieurs étapes afin de prélever, au fur et à mesure, divers membres et organes de son corps, qu’elle brûlera après l’opération.
« L’ambition de ce projet est de faire de mon corps un lieu de lutte, un champs de bataille entre promesses de liberté et de modernité (de tout Etat, au-delà de l’Etat Libanais) et les forces identitaires et communautaires qui, partout, veulent ériger leurs systèmes en modèles universels et, par suite, impératifs. Il s’agit de pouvoir discuter les tensions qui se jouent, sur l’espace d’un corps (et sa liberté), le langage de la Loi (et ses impératifs et qualifications), le commerce moderne (et sa “monnaie” virtuelle), et l’art (et ses instances constituantes).»
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