Josse de Pauw

Muziektheater Transparant / Josse De Pauw / Collegium Vocale

RUHE

Archive 2007
Café A – Maison de l'Architecture
24 – 30 septembresept.
RUHE
Conception et mise en scène, Josse De Pauw
Direction, Christophe Siebert
Musique, Franz Schubert, Annelies Van Parys
Texte Armando et Hans Sleutelaar
Adaptation du texte, Tom Jansen, Josse De Pauw
Scénographie, Herman Sorgeloos
Image, David Claerbout et Galerie Micheline Szwajcer

Avec Dirk Roofthooft, Carly Wijs
Collegium Vocale Gent

Une production du Muziektheater Transparant
Coproduction KunstenFESTIVALdesArts ; Zeeland Nazomerfestival ; Festival d’Automne à Paris
En collaboration avec le Festival Spielmotor/Munich 
Cinq ans après le mémorable üBung, RUHE marque le retour au Festival d’Automne de Josse de Pauw, figure majeure de la riche scène flamande. Acteur, auteur et metteur en scène, Josse de Pauw développe une œuvre qui se situe aux frontières du concert et du spectacle. RUHE (« silence »), sa dernière création, met en présence, de façon bouleversante, deux langages que tout semble a priori opposer. Assis parmi les spectateurs, les musiciens du Collegium Vocale de Gent – chœur fondé en 1970 par Philippe Herreweghe – entament un récital de Lieder de Schubert. Ils sont brutalement interrompus par deux acteurs entonnant une succession de monologues. Ces témoignages d’engagés volontaires dans les SS ont été recueillis dans les années 1960 par les artistes néerlandais Armando et Hans Sleutelaar. Une fois les questions posées supprimées, reste une suite de monologues intérieurs, ratiocinations souvent efrayantes, révélant, à défaut de regrets, des contradictions, des hésitations, des aberrations.
Par la grâce conjuguée de la musique et du verbe, Josse de Pauw exalte toutes les ressources de la voix dans ce spectacle où les mots ne revêtent que plus de poids, la musique, que plus de portée, l’une au contact des autres comme deux silex produisant des étincelles. Une manière de théâtre musical qui repose radicalement la question de la coexistence, intime, de l’harmonie et de la barbarie.