Igor Stravinsky / Edgard Varèse / Jörg Widmann
Déserts / Echo-Fragmente...
Igor Stravinsky / Edgard Varèse / Jörg Widmann
Edgard Varèse
Déserts
Jörg Widmann
Echo-Fragmente pour clarinette solo et groupes d’orchestre
Armonica pour harmonica de verre et orchestre
Créations françaises
Igor Stravinsky
Le Sacre du printemps
En prélude au concert, Sylvain Cambreling explique, au piano, pourquoi Le Sacre du printemps d'Igor Stravinsky, est partition fondatrice dans l'histoire de la musique moderne.
Rencontre ouverte à tous sur présentation de votre place de concert, 19h à l'Amphithéâtre - Bastille .
Jörg Widmann, clarinette
Christa Schoenfeldinger, harmonica de verre
Orchestre Symphonique du SWR, Baden-Baden et Freiburg
Direction, Sylvain Cambreling
En collaboration avec le Südwestrundfunk
Avec le concours de la Sacem
Dernier volet du triptyque consacré à Jörg Widmann, ce concert d’orchestre est l’occasion pour le clarinettiste et compositeur de poursuivre son compagnonnage au long cours avec l’œuvre et l’héritage de Mozart. Créée en janvier dernier par Pierre Boulez et l’Orchestre Philharmonique de Vienne, Armonica fait explicitement référence à Mozart par l’emploi soliste d’un harmonica de verre qui devient alors l’instrument d’un fabuleux jeu de miroirs : de l’accordéon semble lentement sourdre une puissante respiration orchestrale, formant contraste avec la texture séraphique de l’instrument-titre.
La musique de Widmann est bien, à tous les sens du terme, une chambre d’échos : en elle se noue un dialogue entre la tradition et la contemporanéité, mais aussi entre le compositeur et l’interprète, comme entre les timbres et les instruments. Echo-Fragmente en offre un exemple des plus éclairants, où la clarinette domine un orchestre éclaté par groupes, mêlant instruments « d’époque » et instruments modernes, les différences d’accordage générant une sorte de vaste chœur microtonal. Un travail qui rappelle le minutieux travail d’« interpolation » entre sons enregistrés (réels ou instrumentaux) et instruments de l’orchestre auquel se livra Edgard Varèse, entre 1950 et 1961, pour donner naissance à Déserts, l’une de ses plus emblématiques partitions – qui a elle-même inspiré à Bill Viola une magnifique vidéo.
Quatre partitions entre lesquelles se noue un fécond dialogue de fragments et d'échos tour à tour familiers et inconnus ; un jeu de perspectives kaléidoscopique et évocateur qui, à travers le prisme de la musique de Widmann, relie l'inspiration mozartienne et les classiques de la musique du XXe siècle.