Enrique Diaz

Seagull-Play / La Mouette

Enrique Diaz

Archive 2007
Théâtre
1/2
Seagull-Play
La Mouette
D’après La Mouette d’Anton Tchekhov
Adaptée par les acteurs et Enrique Diaz
Artiste associé à la Ferme du Buisson-Scène nationale de Marne La Vallée
Traduction, Angela Lopez
Mise en scène, Enrique Diaz
Création décors, Afonso Tostes
Lumière, Maneco Quinderé
Costumes, Cello Silva
Musique, Lucas Marcier, Rodrigo Marçal (Arp.x Studio)
Chorégraphie, Cristina Moura
Vidéo, Daniela Fortes et Enrique Diaz
 
Avec Enrique Diaz, Lorena da Silva, Gilberto Gawronski, Mariana Lima Emílio de Mello, Felipe Rocha, Isabel Teixeira

Production, Emílio de Mello ; Enrique Diaz
et Mariana Lima
Diffusion, Made In Productions
Coproduction Temps d'images / La Ferme du Buisson – Scène Nationale de Marne La Vallée et en coréalisation avec le Festival d’Automne à Paris
Avec le soutien de TAM, lignes aériennes brésiliennes
société productrice Centro de Empreendimentos Artísticos Barca Ltda
avec le soutien de Correios, Eletrobrás, Funarte/Petrobras et avec l’aide de l’ONDA pour la traduction
Tournée :
Festival Franco-Ibérique de Bayonne-Biarritz 19 et 20 octobre
Théâtre Garonne 24 au 27 octobre, Théâtre National Populaire, Lyon, 30 novembre et 1er décembre
Avec Seagull-Play, Enrique Diaz,  poursuit un travail entamé notamment avec Ensaio Hamlet (Répétition Hamlet), présenté en 2005 au Festival d’Automne.
Un travail par lequel Enrique Diaz s’affirme de plus en plus comme un « metteur en scène », sans cesser pour autant d’être un acteur, bien au contraire. Le théâtre selon lui, est un jeu de doubles et de dupes au centre duquel se trouve le corps de l’acteur, et où ce qui compte est en premier lieu le « jeu ».
Instrument de stylisation, le corps est avant tout ce prodigieux réservoir d’énergies que le maître japonais Tadashi Suzuki lui a appris à canaliser, et à utiliser. Il devient l’enjeu d’un théâtre où priment l’invention collective et l’improvisation, une écriture du plateau, mais aussi des corps, qui passe également par les grandes œuvres du répertoire.
Ensaio Hamlet offrait le spectacle d’une répétition théâtrale à tous les sens du terme. De même, lorsque Diaz s’empare de Tchekhov, c’est pour cultiver amoureusement la mise en abîme déjà nichée au cœur de La Mouette, pièce qui est en elle-même une vertigineuse réflexion sur la création artistique. Entre la campagne russe et la scène de la Ferme du Buisson, entre le siècle de Tchekhov et le nôtre, il n’y a finalement qu’un très court chemin, que le metteur en scène emprunte allègrement, et à un train d’enfer, faisant sortir la pièce de ses rails comme les acteurs de leurs rôles. Les didascalies se dévoilent, les personnages se dédoublent, des accessoires étranges font leur apparition – un casque de cosmonaute, un hélicoptère survolant le public, une étrange sculpture de chaises et de glaise –, une scène de La Dame aux Camélias, des extraits du journal de Stanislavksi ou encore les confidences des acteurs font irruption au détour du texte… Dans Seagull-Play, on l’aura compris, tout est dans le « Play ».