William Forsythe
Three Atmospheric Studies
William Forsythe
Three Atmospheric Studies
Part I et II, Clouds after Cranach
Part III, Study III
Chorégraphie, mise en scéne, lumière et décor, William Forsythe
Musique Part II, David Morrow
Musique Part III,Thom Willems
Texte, Dana Caspersen, William Forsythe, David Kern
Costumes, Satoru Choko, Dorothee Merg
Son, Dietrich Krüger, Niels Lanz
Traitement de la voix (programme DSP), Andreas Breitscheid, Manuel Poletti avec la collaboration du Forum Neues Musiktheater Staatsoper Stuttgart
Speakers part II, Amancio Gonzalez, David Kern, Jone San Martin
Speakers part III, Dana Caspersen, David Kern, Ander Zabala
Avec la Compagnie Forsythe : Yoko Ando, Cyril Baldy, Francesca Caroti, Dana Caspersen, Amancio Gonzalez, David Kern, Marthe Krummenacher, Ioannis Mantafounis, Fabrice Mazliah, Roberta Mosca, Nicole Peisl, Georg Reischl, Christopher Roman, Jone San Martin, Yasutake Shimaji, Elizabeth Waterhouse, Ander Zabala
Production The Forsythe Company
Coréalisation Théâtre National de Chaillot,
Festival d’Automne à Paris
Avec le soutien de The Lepercq Foundation
« C’est en voyant la reproduction d’une crucifixion de Lucas Cranach qu’il m’est soudainement apparu que, bien qu’initialement vue au travers d’un regard du XIVe siècle, j’étais face à l’image d’une mère se désolant devant le corps de son fils, exécuté pour des raisons politiques dans le moyen-orient contemporain. Je me suis dit que je tenais là quelque chose de tout à fait pertinent. »
De cette référence explicite et avouée de William Forsythe à la peinture du maître allemand, Three Atmospheric Studies garde de nombreuses traces, et dans sa forme – un triptyque – et dans son propos – une représentation dansée, théâtrale aussi, des conflits militaires les plus contemporains, bien que nul lieu ne soit ici spécifiquement désigné.
En trois tableaux, l’élément central laissant une large place à la parole, une fable se construit où l’on suit, de place de marché en séquence d’interrogatoire militaire – sorte de récitatif opératique – , le trajet d’une mère impuissante et désarmée tentant de comprendre les raisons de la disparition de son fils.
Empruntant à la violence des conflits une énergie qui s’étend progressivement à l’ensemble des éléments du plateau, corps des danseurs, lumière et son, Forsythe signe là l’une de ses œuvres la plus politiquement engagée.
« Une femme rampant derrière une voiture, deux garçons plongeant vers la gauche, une fille et son père tentant de regagner leur maison, deux femmes baissant les yeux, au passage d’un checkpoint, un homme courant au travers de la fumée, un jeune homme se levant derrière un soldat, deux hommes fuyant vers la gauche, une foule fuyant paniquée, une femme hurlant, un homme tombant, une femme, deux garçons, une fille, son père, un homme, une femme, un jeune homme, un soldat, deux hommes, une foule, qui rampent, qui se jettent à terre, qui repartent, se baissent, courent, fuient, hurlent, s’effondrent… ».
Dana Caspersen
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